Questionné par des parlementaires sur l'accès aux soins oculaires, le gouvernement réaffirme son souhait de voir évoluer l'organisation de la filière visuelle. À commencer par le rôle de l'opticien.

Le gouvernement a bien "conscience des enjeux d'accès aux soins visuels". Il y a quelques jours, il a redit sa préoccupation à ce sujet dans une réponse à des députés, dessinant au passage les contours de sa possible future action. Des contours qui sont encore très flous, c'est le moins qu'on puisse dire. Après avoir rappelé ses récentes initiatives pour fluidifier et faciliter l'accès aux soins visuels, le gouvernement assure qu'il "faut aller plus loin". Pour ce faire, il veut agir sur "tous les leviers, de la formation à l'organisation des conditions d'exercice".  Et le gouvernement d'énumérer les directions dans lesquelles il pourrait s'orienter : "les compétences des opticiens et des orthoptistes doivent être pleinement mobilisées voire évoluer ; le travail aidé en cabinet doit se généraliser pour faciliter les pré-consultations, le suivi de pathologies chroniques ; l’accès à la délivrance de produits d’optique doit être facilité tout en tenant en compte des caractéristiques du patient comme son âge par exemple". Dans le cas des opticiens, il est difficile de savoir, pour l'heure, ce que recouvre exactement cette mobilisation ou cette évolution des compétences dont parle le gouvernement. La formulation reste vague et peut tout vouloir dire. Pour en savoir plus, il faudra attendre la publication, très prochainement, du rapport réalisé par Dominique Voynet au nom de l'IGAS. L'ex-ministre la remis à Marisol Touraine fin juillet. Certaines des recommandations de ce rapport, dont on ignore encore le contenu précis, pourraient se greffer à l'examen du projet de loi Santé qui, rappelons-le, est programmé au Sénat mi-septembre.

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