Sur fond de campagne législative, le syndicat mobilise ses troupes pour présenter aux candidats en lice les propositions de la « Fédé » en matière d’évolution du rôle de l’opticien au sein de la filière. Et ce en prévision des débats législatifs qui ne manqueront pas, à terme, d’avoir lieu à l’Assemblée.

Pour la Fédération nationale des opticiens de France (FNOF), un mot résume peut-être l’enjeu de la prochaine législature : formation. « L’urgent c’est la formation, la mise en place de l’opticien de santé », explique Alain Gerbel, le président de la « Fédé », dans sa dernière newsletter adressée à ses membres, fin mai. « La prochaine réforme doit être la formation » - évolution vers une licence voire un master en faculté de santé -, dit encore le porte-voix du syndicat qui encourage vivement ses adhérents à se mobiliser dans le cadre de la campagne électorale en cours*. « C’est une bonne occasion de se manifester auprès des candidats », fait valoir M. Gerbel qui incite les opticiens, partout en France, à prendre leur bâton de pèlerin. Manifeste à l’appui, intitulé "La Vue pour Tous" et conçu par l’organisation professionnelle, à charge pour l’opticien de démarcher ici et là les futur(e)s parlementaires en vue de les sensibiliser à la nécessaire montée en compétences de la profession. La FNOF encourage toutes les formes de sollicitations, téléphone, mail ou, dans l'idéal, rencontre physique.

Outre l’incontournable refonte de la formation, « qui est la base de tout », le syndicat suggère aussi aux opticiens d’aborder avec leurs interlocuteurs les sujets du système de remboursement actuel ou encore la problématique du 100 % Santé. Expliquer, faire de la pédagogie, être force de propositions, voilà le rôle que la FNOF voudrait voir endossé par un maximum de ses membres. Pas facile comme tâche, cette « mission de terrain », qui pourrait verser dans le discours corporatiste… Le président du syndicat en a bien conscience et s’en remet en toute confiance au sens de la modération des bonnes volontés qui s’engagent dans leurs circonscriptions : « Au cours des cinq prochaines années, il y aura un texte voté par le Parlement nous concernant ; les députés se rappelleront alors cet entretien, certains reviendront vers vous pour demander des compléments. C’est pour cela qu’il faut éviter les revendications corporatistes, ne pas insulter l’avenir… », insiste bien M. Gerbel. Bref, ces prises de contact politiques locales doivent permettre le moment venu, quand le sujet de la filière visuelle se présentera à l’Assemblée nationale, de relayer opportunément les positions du syndicat. Priorité aujourd’hui à la rencontre avec les futur(e)s élu(e)s, en attendant de plus amples échanges lors d’une probable séquence législative : telle est la démarche en deux temps que veut suivre le syndicat.

* Pour rappel, si besoin était, les élections se dérouleront les 12 et 19 juin.

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