Toujours présidé par Ludovic Mathieu en attendant la nomination, en octobre, de son successeur, le Groupement des industriels et fabricants de l’optique accueille favorablement la parution du rapport IGAS sur les effets des réseaux de soins. L’organisation avait été auditionnée par la mission en charge de cette étude.

« Équilibrée », « documentée », « salutaire »… c’est en ces termes que le Groupement des industriels et fabricants de l’optique (GIFO) salue la publication du rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) chargée par le ministère, sous le précédent quinquennat, d’évaluer le dispositif des réseaux de soins, comme prévu par la loi Le Roux. Et le GIFO d’insister d’emblée sur le fait qu’il s’agit du « premier recueil de données depuis la loi de 2014 », que le travail accompli par l’IGAS constitue « la première véritable étude de l’impact des réseaux de soins depuis 3 ans ». C’est « un panorama juste de l’impact des réseaux de soins », dit encore l’organisation. Lecture faite de ce rapport pour lequel il a été auditionné il y a plusieurs mois, le GIFO en retient donc quelques éléments saillants : « Les catalogues restreignent parfois de façon drastique l’éventail des produits qui peuvent être vendus ; la modulation du taux de remboursement est une nette restriction à la liberté de choix des patients ; dans certains cas, le pouvoir de marché des réseaux va jusqu’à imposer la vente de produits propres au réseau ; les référencements fournisseurs ne disent rien de la qualité et des performances intrinsèques des produits, les critères de référencement étant très vagues ; les conventions conclues entre les plateformes et les professionnels de santé comportent beaucoup de clauses contraignantes, voire coercitives, avec des catalogues de produits et des grilles tarifaires qui restreignent parfois considérablement le choix (restriction de la possibilité d’amincir les verres en fonction de la correction visuelle...) ; l’impossibilité de vendre un nouveau produit avant son intégration dans le catalogue du réseau est de nature à entraver l’innovation ; les réseaux de soins ne corrigent pas l’asymétrie d’information en santé mais la déplacent compte tenu du peu de communication sur les réseaux pour bon nombre d’organismes complémentaires », énumère précisément l’organisation. Les perspectives ouvertes par ce rapport IGAS changeront-elles la donne quant au fonctionnement, à l’avenir, des réseaux de soins ? En tout cas, à ce stade, le GIFO veut croire que les pouvoirs publics prendront sérieusement en considération les conclusions de cette étude : « Les recommandations formulées par l’IGAS augurent d’une analyse approfondie de ces impacts, certaines répondant directement aux préoccupations des fabricants de l’optique ».

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.