Ce n'est peut-être pas le plus médiatisé des opticiens en ligne et pourtant L'usine à lunettes by polette figure en bonne place sur le marché des "lunettes pas chères". Il vient d'ouvrir sa première boutique en France.

4 000 commandes passées dans le monde entier chaque jour, quelque 200 collaborateurs, 45 millions de chiffre d'affaires déclaré en 2015… Plus discret mais pas moins efficace. Moins médiatisée que ses concurrents directs (Sensee, Lunettes pour Tous...), L'usine à lunettes by polette est bien positionnée sur Internet, après cinq ans d'existence. Porté par les Français Pierre Wizman et Pauline Cousseau, ce site revendique sans complexe la provenance chinoise de ses produits. Conjuguée à la réduction des intermédiaires, c'est cette optimisation des prix qui permet à cet opticien en ligne depuis 2011 d'afficher des tarifs très concurrentiels : moins de 7 euros pour le premier prix.  "Nous nous sommes lancés sur la lunette pas chère, une vraie niche, avec le désir qu’elle devienne un vrai produit mass-market", explique Pierre Wizman à notre confrère LSA. Fort de cette politique tarifaire, Polette mise sur le développement de la multipossession telle qu'elle existe dans le prêt-à-porter. Pierre Wizman, toujours dans LSA : "Avant, les Français avaient une unique paire de lunettes qu’ils gardaient pendant plusieurs années. Aujourd’hui, ils peuvent en avoir plusieurs dizaines de paires et les porter comme un accessoire de mode ou un vêtement selon leurs envies". Ce développement de l'activité en ligne s'appuie progressivement sur l'ouverture de boutiques qui fonctionnent comme des showrooms connectés. Après Amsterdam, où la marque est basée, Jakarta et Utrecht, c'est en France, à Lille, qu'un point de vente - où le stock est entièrement digitalisé - a vu le jour mi-août, en attendant, semble-t-il, une ouverture prochaine dans la capitale. Plus que quelques points de vente dispersés ça et là, Polette table sur le déploiement d'un véritable réseau : 100 magasins en Europe dans les 5 ans. Admiratifs des entreprises comme Zara, H&M ou encore Ikea, "des enseignes qui ne sont pas des revendeurs, mais qui ont créé leur propre marque et leur propre modèle, nous proposant une offre pertinente", dixit Pierre Wizman dans LSA, les fondateurs rêvent à leur tour de marquer le secteur de l'optique.

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