"Jimmy Fairly a le potentiel pour atteindre 50 millions d'€ de CA"

En faisant évoluer son modèle en ligne des débuts, Jimmy Fairly voit loin et entend bien poursuivre le développement de ses points de vente, une dizaine aujourd'hui. L'arrivée d'un nouvel actionnaire à son capital devrait l'y aider.

Le Jimmy Fairly d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui d'hier. Pure player à sa fondation en 2011, le concept a évolué pour, petit à petit, prendre de solides positions sur le créneau de l'optique que l'on pourrait qualifier d'alternative. Tout comme Sensee ou Lunettes pour Tous, qu'elle a précédé sur ce terrain, la marque-enseigne française fondée par Antonin Chartier et Sacha Bostoni se développe sans bruit avec, aujourd'hui, 9 points de vente à son compteur. Après un premier magasin ouvert à Paris, l'enseigne s'est installée à Lyon, Toulouse, Lille, Bordeaux et Rennes. Annonçant un chiffre d'affaires 2016 supérieur à 6 millions d'euros, la marque s'ouvre de nouvelles portes avec l'arrivée d'un nouvel actionnaire. "Jimmy Fairly, qui va doubler de taille cette année, a le potentiel pour atteindre 50 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois à quatre ans", ambitionne, cité par Le Figaro, Emmanuel Pradère, directeur général du fonds Experienced Capital, qui vient d'entrer à hauteur de 43 % au capital de la marque. "Jimmy Fairly est une superbe marque de lunettes qui a su s’inspirer des succès des marques de mode sur le segment du luxe abordable », déclare de son côté, non moins enthousiaste, Frédéric Biousse, le fondateur de ce fonds d'investissement. Présent au capital de Figaret, Balibaris, Le Slip Français, Sœur, Maison Standards, ce fonds fait sa première incursion hors du domaine du textile. La participation que le fonds d’investissement Odyssée Venture détenait dans Jimmy Fairly a été rachetée à l’occasion de cette opération. Dans un premier temps en France puis en Europe, Experienced Capital voit grand pour le développement de Jimmy Fairly qui, rappelons-le, a misé, comme le fera après lui Sensee, sur une intégration verticale de la chaîne de valeur puisque la marque vend des produits qu'elle a dessinés et fabriquées en France.