Interviewé par Les Échos, Lapo Elkann, à la tête d'Italia Independent, affiche ses ambitions sur le terrain du "luxe abordable". Son modèle : Swatch.

Croissance accélérée. Depuis 2007, Italia Independent a grossit à vue d'oeil jusqu'à fait son entrée en Bourse à l'été 2013. Un de ses fondateurs, Lapo Elkann (photo), qui est, rappelons-le, le petit-fils de "Monsieur Fiat", Giovanni Agnelli, fait le point avec notre confrère des Échos sur ses perspectives de développement : "Nous investissons beaucoup dans l’innovation et la créativité et nous avons conclu une série d’accords de collaboration stratégiques avec Adidas, Hublot, Vertu Borsalino... Même si l’essentiel de notre volume d’affaires provient de la vente en gros, nous avons ouvert des magasins à Paris et à New York et nous allons faire de même à Miami, Los Angeles et Tokyo cette année. Nous sommes présents dans plus de 4 000 points de ventes dans 77 pays", résume M. Elkann. Et d'annoncer qu'au premier rang des priorités d'Italia Independent il y a le "champ du luxe démocratique, c’est-à-dire le luxe à la portée de tous. Le luxe ne veut plus forcément dire prix élevés. Le marché est en train de changer et nous voulons en profiter", analyse-t-il. Avant d'illustrer son propos avec le lancement de sa nouvelle gamme de produits Eyeye : "Nous voulons nous positionner sur le créneau du 'luxe abordable'. Dans le contexte actuel, c’est une des aires les plus intéressantes du marché du luxe qui demande plus d’intelligence et de vision dans la créativité. Dans une certaine mesure, le terme même de luxe est devenu peu amical (« unfriendly »). Nous voulons changer l’attitude du consommateur par rapport à l’acquisition de lunettes, un peu comme l’achat d’une Swatch. Nous voulons devenir le Swatch des lunettes en fabriquant des produits en Chine (de 70 euros à 99 euros), conçus en Italie".

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