Vendredi dernier, dans le cadre d'une rencontre privilégiée avec Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, et son secrétaire d'État Benjamin Griveaux, Glass’Yourself a évoqué la fabrication française et le soutien aux entrepreneurs. Sébastien Roger, co-fondateur de la startup roubaisienne, nous raconte.

Vendredi 22 juin, à Saint-Leu, dans le Val d'Oise, une rencontre était organisée entre Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, accompagné de son secrétaire d'État Benjamin Griveaux, et une dizaine d'entreprises venues échanger sur le thème de l'innovation et de la fabrication française. Ce tour de table a eu lieu dans les locaux d’Erpro & Sprint. C'est sur ce spécialiste de l’impression 3D que s'adosse la startup roubaisienne Glass’Yourself, fondée en 2015, pour proposer des collections entièrement personnalisables aux opticiens et aux particuliers. "C'était une opportunité, nous l'avons saisie", explique Sébastien Roger, co-fondateur de Glass’Yourself et directeur général de la société. Au milieu d'entreprises issues de tous horizons (aéronautique, automobile, système de sécurité anti-incendie, etc.), Glass’Yourself a tenu à attirer l'attention du ministre sur la question, problématique aux yeux de Sébastien Roger, de l'étiquetage des produits. "Les politiques ont un rôle à jouer pour rassurer le consommateur avec des affichages qui soient fiables. Or la notion de Made in France, on le sait tous, prête à confusion en jouant sur la notion de fabrication et celle d'assemblage", explique-t-il. "De notre point de vue, poursuit-il, il devrait y avoir une obligation d'afficher en retail le drapeau du pays de fabrication, de sorte à ne pas tromper le consommateur sur la provenance réelle des produits, quels qu'ils soient, lunettes ou autres". Le label Origine France Garantie ne suffit-il donc pas à clarifier la situation en la matière ? Quand on lui pose la question, Sébastien Roger tique : "Certes le label OFG est déjà un grand pas.  Le souci, c'est le coût d'obtention de ce label pour les jeunes entreprises. Avec une trésorerie souvent fragile à son lancement, une startup ne peut pas se permettre de faire des dépenses qui ne soient pas absolument nécessaires à son développement". Sébastien Roger assure que M. Le Maire et son secrétaire d'État se sont montrés très soucieux de valoriser plus clairement à l'avenir la fabrication française.

Autre sujet abordé avec le ministre : les conditions de l'entreprenariat en France. "En tant que start-up, nous avons fait valoir la nécessité de laisser respirer les créateurs qui se lancent et, avant cela, de faciliter la mise en route de ceux qui sont tentés par la création d'un projet, nous explique Sébastien Roger. Auprès du ministre il a insisté sur le fait que "le parcours de l'entrepreneur et plus particulièrement celui des start-up doivent être sécurisés, sans quoi il y aura une fuite des capitaux et des cerveaux à l'étranger". Un sujet sur lequel Bruno Le Maire s'est semble-t-il montré très attentif. La valorisation des porteurs de projets ou encore la simplification administrative font partie des axes de travail prioritaires du gouvernement, a assuré le ministre de l'Économie.

Photo : Sébastien Roger au côté de Benjamin Griveaux. À la fin de la réunion, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances a pris la pose avec une lunette Glass' Yourself.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter