"Sans-dents". C'est ainsi que François Hollande qualifierait en privé les plus démunis, selon Valérie Trierweiler, son ex-compagne, dans un livre qui fait grand bruit ces derniers jours. L'enseigne en a fait un slogan appliqué au secteur.

On appelle ça créer du buzz sur du buzz. La sortie du livre de Valérie Trierweiler, l'ex-compagne du chef de l'État, ne passe pas inaperçue. Générale d'Optique saute sur l'occasion du grand bruit causé par "Merci pour ce moment", c'est le titre du livre, et détourne l'expression "sans-dents" dans une campagne de communication pour en faire un slogan : "En France, il y a les sans-dents mais il y a aussi les sans-lunettes". Le slogan fait office de légende d'une photo montrant apparemment un quartier défavorisé. Et le réseau de rappeler son positionnement accessible : " 4 millions de Français n’ont pas les moyens de s’offrir la paire de lunettes dont ils ont besoin. Parce que bien voir est un droit, Générale d’Optique milite depuis plus de 20 ans pour que chacun puisse en bénéficier. Chez nous, tout le monde peut s’équiper à partir de 29 euros, montures et verres inclus".
Libre à chacun de juger l'opportunisme publicitaire de l'enseigne. Une chose est sûre, elle exploite un procédé que beaucoup d'autres ont expérimenté avant elle dans d'autres domaines, du loueur de voiture Sixt en passant par la compagnie Ryanair. Un procédé viral qui n'est d'ailleurs pas sans risques : en janvier 2008, Ryanair avait fait diffuser dans «Le Parisien - Aujourd'hui en France» une publicité montrant l'ancien président et l'ex-première dame ensemble, au moment où couraient des rumeurs sur leur mariage, accompagné de ce texte : "Avec Ryanair, toute ma famille peut venir assister à mon mariage». La compagnie low cost avait été condamnée à verser 60.000 euros de dommages et intérêts à Carla Bruni et un euro symbolique à Nicolas Sarkozy.

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