Récemment notifiée, la Commission européenne, à travers l'euro-commissaire en charge de la concurrence, va regarder de très près le projet de fusion entre Essilor et Luxottica.

"Nous sommes en ordre de marche pour finaliser l’opération dans les meilleurs délais", déclarait fin juillet Hubert Sagnières, le PDG d'Essilor International, à propos de l'opération visant à rapprocher son groupe et Luxottica. Vu les enjeux d'une telle fusion, qui verrait naître un géant fort de plus 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires et d'une capitalisation boursière de l'ordre de 47 milliards, les autorités antitrust européennes entendent examiner avec minutie cette convergence. À charge pour les services de la commissaire à la Concurrence, la Danoise Margrethe Vestager (photo), d'évaluer cette opération censée aboutir à l'absorption du géant italien par le groupe français. "Ce sont des groupes qui ont des parts de marchés très importantes et, s'agissant des lunettes de soleil et des verres optiques, il s'agit d'un marché considérable alors je ne peux pas dire", a déclaré à ce stade Madame Vestager, selon des propos tenus lors du forum européen Ambrosetti, le week-end dernier, et rapportés par l'agence de presse Reuters. "Même s'il s'agit d'une intégration verticale, quand on a des parts de marché de cette ampleur (...) une analyse approfondie est nécessaire", a-t-elle ajouté.

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