Réalisé par IPSOS pour Krys Group, l’Observatoire de la vue 2018 se penche sur la vision de l’enfant mais aussi sur les attentes des Français en général et des parents en particulier, en matière d’évolution de la prise en charge de la santé visuelle.

Nouvelle vague de l’Observatoire de la vue établi par l’institut de sondage IPSOS pour le compte de Krys Group. L’édition 2018 regarde de très près la situation des enfants qui sont toujours plus nombreux à présenter des problèmes de vue. 34 % des enfants de 4 à 10 ans sont désormais concernés, c’est deux points de plus par rapport à 2017. « Cette augmentation continue s’explique notamment par l’évolution de nos modes de vie et par l’utilisation croissante des écrans », avance la synthèse de l’étude qui indique que les enfants utilisent en moyenne 2,3 écrans régulièrement. Dans le détail, 88 % des 3-10 ans regardent la télévision, 50 % utilisent une tablette, 41 % une console de jeu, 28 % un ordinateur et 27 % un smartphone. Cette sollicitation visuelle démultipliée pousse ainsi les plus jeunes à rester toujours plus longtemps chaque jour devant un écran : 1 h 18 devant la télé, 36 minutes sur une tablette, 30 minutes sur une console de jeux…

Du côté des parents, le sondage fait apparemment ressortir un manque d’informations sur les troubles de la vision. Environ 8 parents sur 10 ont le sentiment d’être mal informés concernant la myopie et ses risques sur la santé oculaire à l’âge adulte ou encore sur les facteurs aggravants de ce type d'amétropie. Et 66 % d’entre eux s’estiment mal sensibilisés quant aux âges charnières auxquels s'imposent des examens de suivi pour surveiller l’évolution de la vision d’un enfant jusqu'à 10 ans. 26 % se déclarent même « très mal informés ». Autre point abordé par l’Observatoire de la vue : celui du niveau de satisfaction des parents concernant la prise en charge de leurs enfants. Elle « est globalement élevée : les explications données par l’ophtalmologiste, la circulation des informations entre ophtalmologiste et opticien, la durée de la consultation, le niveau de prise en charge, la qualité du suivi par l’ophtalmologiste sont jugés satisfaisants », synthétisent les auteurs de l’étude. En revanche, et sans surprise, il n’en va pas de même s’agissant des délais pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmo. Quasiment deux tiers des parents interrogés estiment toujours compliqué, voire très compliqué (25 %), de décrocher une consultation. « En moyenne, les parents dont l’enfant est suivi pour un problème de vue ont dû contacter au moins deux ophtalmologistes avant d’obtenir un rendez-vous. 37 % ont dû contacter deux ophtalmologistes ou plus, une tendance en augmentation de 7 points par rapport à l’année dernière », résume la synthèse. Concrètement, les parents dont l’enfant est suivi doivent attendre en moyenne 4,5 mois entre la prise de rendez-vous et la consultation. Notons des disparités géographiques : dans l’agglomération parisienne, cette durée tombe à 3,7 mois alors qu’en zone rurale elle grimpe à 5,2 mois.

Enfin, les sondés ont été questionnés sur les évolutions possibles ou souhaitables du système de prise en charge de la santé visuelle. « La quasi-totalité des Français (89 %) affirme que si l’examen de vue chez l’opticien était remboursé, ils surveilleraient plus régulièrement l’évolution de leur vue, pour eux ou leurs enfants. S’ils avaient la possibilité d’obtenir une consultation à distance en moins de 10 jours avec un ophtalmologiste en se rendant chez l’opticien grâce à un système de télémédecine par internet, 71 % des parents l’utiliseraient (70 % en passant par un orthoptiste) », met en avant l’enquête. Sur ce dernier point, cela signifie-t-il que les Français se montreraient ouverts à un dispositif de télémédecine comme celui expérimenté par Krys depuis le printemps ? En tout cas, conclut l’étude, « ces chiffres témoignent de la confiance des Français dans leurs orthoptistes et opticiens, mais surtout, ils constituent un puissant levier d’action pour désengorger massivement les cabinets ophtalmologiques. Si, par le biais d’initiatives privées, des services de télémédecine commencent à voir le jour, il devient urgent d’aller encore plus loin et de généraliser un système modernisé qui donne accès à tous les Français à une prise en charge satisfaisante de leur santé visuelle et de celle de leurs enfants. »

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