Une nouvelle collecte porte à près de 300 millions de dollars les levées de fonds de l’ex-pure player américain en huit ans. Désormais profitable, Warby Parker entend devenir « une des marques les plus influentes au monde ».

Il est loin le temps où Neil Blumenthal et David Gilboa lançaient Warby Parker avec 2 500 dollars en poche. Fort désormais d’un solide réseau de distribution physique - 65 points de vente en Amérique du Nord, 1 400 salariés -, l’ex-pure player a procédé à une nouvelle levée de fonds à hauteur de 75 millions de dollars. Ce qui porte à 290 millions les investissements collectés en l’espace de huit ans. Revendiquant 250 millions de chiffre d’affaires en 2017 et évalué à plus de 1,7 milliard de dollars (soit environ 1,4 milliard d’euros), la marque-enseigne est rentable pour la première fois de son histoire et envisagerait même sérieusement, selon certaines sources, une introduction en bourse dans les deux ans. À court terme, les fondateurs entendent densifier leur réseau de magasins en ouvrant une trentaine de boutiques supplémentaires cette année, essentiellement aux États-Unis et au Canada. À moyen terme, l’entreprise veut continuer à mettre au point des services capitalisant sur les nouvelles technologies. Signe de cet axe de développement : l’entrée de Youngmee Moon au conseil d’administration de la marque, un homme spécialisé dans l’innovation et l’économie numérique à la Harvard Business School. Et à plus long terme ? « Nous travaillons pour construire l'une des marques les plus influentes au monde », ambitionne Neil Blumenthal, récemment interrogé par le New York Business Journal. Un concurrent avec lequel il faudra bientôt compter sur le marché français ?

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