Égalité femmes-hommes : Essilor montre l’exemple

C'est une nouvelle obligation légale : les grandes entreprises françaises doivent publier leur index de l’égalité hommes-femmes. Il a été mis en place par le gouvernement pour, à terme, réduire de façon tangible les inégalités professionnelles. Essilor obtient un très bon score.

Adoptée à l’été 2018, la loi dite « Avenir professionnel » a assigné aux employeurs l’objectif de « suppression des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes » et une obligation de transparence en la matière. Dans ce cadre a vu le jour ce qu’on appelle l’index de l’égalité hommes-femmes. Au risque de s’exposer à des pénalités financières assez lourdes (jusqu’à 1 % de la masse salariale si le score perdure au-delà de trois ans sous la barre des 75 points), « les entreprises ont désormais une obligation de résultats », aime à répéter la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, à l'origine de la chose. Les entreprises de plus de 1 000 salariés — environ 1 400 sont concernées — ont donc publié ces derniers jour une note globale sur 100, décomposée en cinq critères : l’écart de rémunération femmes-hommes (noté sur 40 points), l’écart dans les augmentations annuelles (20 points), l’écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points). Pour ses effectifs français, Essilor obtient un score de 94/100. « Cette note reflète l'engagement de long terme d'Essilor en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes, porté par ses engagements en faveur d'une représentation équitable à tous les niveaux de l'entreprise, de l'élimination des écarts de salaire entre les femmes et les hommes, de la lutte contre la discrimination et du maintien d'un bon équilibre vie professionnelle-vie privée », peut-on lire dans le communiqué qui fait état de cette note.

Pour le groupe, un score aussi élevé vient refléter diverses initiatives mises en place bien avant, d’ailleurs, les exigences règlementaires voulues par le gouvernement : enveloppes budgétaires dédiées à l’égalité salariale et mises en place - dès 2010 - pour éliminer les écarts de rémunération injustifiés au sein de l'entreprise, création d'un dispositif de mentorat et du réseau Women@Essilor (pour favoriser l’accès des femmes aux postes à responsabilités) ou encore développement de mesures de soutien à la parentalité. Anne-Sophie Berrard, directrice des Ressources Humaines en France pour Essilor International : « Nous sommes convaincus depuis longtemps que l'égalité femmes-hommes est un facteur clé de la performance, de la cohésion sociale et de l'attrait d'une entreprise. C'est pourquoi nous avons mis en place des initiatives concrètes pour assurer l'égalité dans l'évolution des carrières et des rémunérations, en lien avec notre politique groupe en faveur de la diversité et de l’inclusion des salariés d’Essilor à travers le monde ».

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