Dupont-Aignan pour un remboursement des lunettes à 100 % mais sous conditions

Dans la course à l'Élysée, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a présenté mercredi matin, à son QG de campagne parisien, les grandes lignes de son programme. Le volet santé est relativement fourni et précis.

Ce n'est certes pas le plus médiatisé des candidats à la présidentielle, mais il laboure le terrain. Parti très tôt en campagne, Nicolas Dupont-Aignan, à la tête de Debout la France, trace sa route. À l'occasion de la présentation de son programme, mercredi matin, il a dévoilé les grands axes de ce qui serait sa politique de santé. L'optique y trouve sa place, puisque l'actuel député-maire de l'Essonne envisage de rembourser à 100 % les lunettes, pas chaque année bien sûr, mais tous les 4 ans. N'importe quelles lunettes ? Non, l'équipement serait à choisir parmi un éventail de montures et de verres établi en amont par les industriels et les opticiens en concertation avec les pouvoirs publics, croit-on comprendre. À quelques variantes près, un même dispositif s'appliquerait à l'audio (prise en charge intégrale d’une prothèse tous les 5 ans sur la base d'un référentiel de prestations, là encore négociées avec les professionnels de santé et les industriels).

Au-delà des cas particuliers de l'optique et de l'audio, Nicolas Dupont-Aignan avance bien d'autres mesures, lesquelles, notons-le, sont souvent plus précises que celles formulées par d'autres candidats. Ainsi, entre autres, il entend mettre sur pied un régime de Sécurité sociale unique en supprimant le régime social des indépendants (RSI) ainsi que l'obligation d'affiliation à une mutuelle d'entreprise pour les salariés mise en place par l'actuel gouvernement. Même sort pour le tiers-payant généralisé qu'il voudrait voir disparaître. Il est également favorable à un élargissement des conditions d'accès à la CMU pour les plus de 65 ans. En revanche il veut supprimer progressivement l'aide médicale d'État (AME). Partisan d'une augmentation du numerus clausus pour les médecins, il préconise une baisse des cotisations Urssaf pour ceux d'entre eux qui s'installeraient dans des déserts médicaux.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter