L'amendement du gouvernement déposé dans le cadre de l'examen du projet de loi santé évoque la possibilité de délivrer des lunettes sans prescription en cas de perte ou de casse. L'UDO espère que cette dérogation sera actée.

Comme chacun le sait, le gouvernement a déposé mi-septembre, dans le cadre de l'examen du projet de loi santé, un amendement concernant les opticiens. Directement inspiré par le rapport IGAS, il propose, pour rappel, d'étendre les compétences dévolues aux opticiens sur l’adaptation ou d'allonger la durée de validité de la prescription médicale, "plusieurs combats portés par l’Union des Opticiens au sein de la profession depuis plusieurs années", fait valoir Catherine de la Boulaye (photo), à la tête du syndicat. Surtout, l'UDO regarde de très près la tournure que prendra un autre point de cet amendement, celui qui porte sur l'exemption d'ordonnance à titre exceptionnel, pour certaines situations, casse ou perte, en vacances typiquement. "Cette mesure, qui prévoit que 'les conditions dans lesquelles l’opticien-lunetier peut procéder à la délivrance d’un équipement de remplacement en cas de perte ou de bris des verres correcteurs et les modalités selon lesquelles il en informe le médecin prescripteur sont fixées par décret', va dans le bon sens", se félicite l'UDO. Mais la direction du syndicat ne s'emballe pas pour autant et, dans l'éventualité où cette disposition sera concrétisée, elle espère, le moment venu, être consultée sur le sujet. "L’Union des Opticiens restera extrêmement vigilante, au-delà de la loi Santé, sur la défense du métier d’opticien-lunetier et la reconnaissance de son rôle de premier maillon dans la chaîne de soins optiques, ce qui implique de lever les entraves à l’exercice responsable de son métier, comme par exemple l’obligation de présenter en toute occasion une prescription médicale pour les personnes âgées de plus de 16 ans", insiste encore la direction du syndicat.

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