Sur fond d'Accord national interprofessionnel et de discussion du budget de la Sécu, la place et le rôle des complémentaires dans le système de santé posent plus que jamais question pour nombre de personnalités, notamment politiques.

Voulue par le président de la République, la généralisation de l'accès aux complémentaires santé pour tous les Français continue de faire débat. La légitimité des réseaux de soins aussi. En cause : la place grandissante des complémentaires dans le système de santé. À l'origine, fin août, d'un appel "Pour un débat public sur la santé", le professeur André Grimaldi, diabétologue de renom, juge "très important" le déploiement d'une "complémentaire obligatoire", mais déplore un manque total de "discussion sur le fond". Comme cette éminente personnalité du monde hospitalier, de nombreuses autres figures publiques - économistes, philosophes, sociologues, etc. - ont signé cet appel. Comptant 140 personnalités au départ, il a désormais collecté plus de 2 000 signatures. Dont celles d'hommes politiques issus de tous bords. De Michel Rocard à Hervé Gaymard en passant par Noël Mamère, Bernard Debré, André Chassaigne ou Nicolas Dupont-Aignan, tous déclarent en effet regretter l'absence de "débat démocratique" sur l'avenir du système de santé. Sur fond de discussion du budget de la Sécurité sociale, les signataires veulent provoquer un débat sur la part respective des complémentaires et de l’Assurance maladie dans la prise en charge des soins. Ils redoutent une forme de privatisation de l’assurance maladie qui, à terme, rembourserait de moins en moins les soins courants et estiment qu’il s’agit là d’une "dérive.

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