En 2016, les douanes françaises ont enregistré un record historique de saisies. Plus de 9 millions de copies ont été interceptées, dont, massivement, des lunettes.

Jeudi dernier, le 16 mars, les douanes françaises ont dévoilé leur bilan 2016 en présence des ministres Michel Sapin et Christian Eckert, le premier à la tête du ministère de l'Économie et des Finances, le second en charge du Budget et des Comptes publics. Rodolphe Gintz, le directeur général des douanes, a fait état d'un niveau record de saisies : 9,2 millions d'articles contrefaits ont été interceptés, soit 20 % de plus comparé à 2015. La valeur totale des biens confisqués se monterait à près de 285 millions d’euros. Comment expliquer ce bilan historique ? Deux raisons à cela : la première tient à l'explosion de la contrefaçon, notamment en provenance d'Asie (78 % des copies viennent de cette région). Plus il y a de copies inondant les marchés mondiaux, plus il y a de probabilités d'en saisir, c'est pour ainsi dire mécanique. Surtout, après une réorganisation interne de leurs priorités, les douanes françaises sont désormais mieux outillées et mieux armées pour faire face efficacement aux réseaux étrangers qui entretiennent ce fléau proliférant. Fléau pour les entreprises qui subissent de lourdes pertes, mais fléau, aussi, pour la santé des consommateurs qui, via internet notamment, ne savent pas toujours s'ils ont affaire à des produits authentiques. Le cas des médicaments contrefaits et plus largement des dispositifs médicaux, dont les lentilles contact, en témoigne : en la matière, les douanes ont opéré quelque 190 000 saisies en 2016.  Aujourd'hui, toutes les familles de produits sont touchées. Aucune n'est épargnée : c'est ainsi qu'en 2016, et loin devant les jouets, téléphones et chaussures, les contrefaçons de vêtements et accessoires - dont les lunettes, principalement solaires - ont pesé 15 % des saisies.

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