Une étude de la Drees parue ce jour indique que la mise en place des contrats dits responsables en 2015 a impacté à la baisse les ventes en optique et resserrer les tarifs autour des prix-plafonds autorisés.

Service transversal à plusieurs ministères, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a regardé de très près les effets sur l'optique de la réforme des contrats responsables, entrée en vigueur en 2015. « Moins de lunettes vendues et des prix moyens stables », titre-t-elle sa synthèse. Moins de lunettes vendues ? En effet, on observe un recul des ventes d’équipements de - 3 % en 2017. La Drees voit là un lien de cause à effet dû à la fixation d’un délai de deux ans minimum pour renouveler son équipement. De fait, le taux de renouvellement inférieur à cette durée passe de 35 % en 2014 à 24 % en 2017. Prix moyens stables ? L’encadrement des prix voulu par la réforme - les fameux planchers et plafonds - n’a pas eu l’effet escompté par les pouvoirs publics, à savoir faire baisser les tarifs. La Drees met en évidence « un phénomène de concentration des prix juste au-dessous des plafonds. Ainsi, en optique complexe, la part d’équipements complets vendus à moins de 400 euros diminue, tandis qu’elle augmente entre 400 et 650 euros. De même, en optique simple, la part d’équipements complets vendus à moins de 250 euros diminue, puis augmente entre 250 euros et le plafond », peut-on lire dans l’étude qui conclut ainsi : « Les effets modérés de la réforme sur les prix en optique peuvent s'expliquer par les niveaux relativement élevés des plafonds au regard des prix les plus souvent pratiqués et par le fait que, malgré la baisse des garanties les plus élevées, les personnes ont pu consentir à payer leur équipement à un prix fort. »

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter