Augmenter les standards de la formation initiale, promouvoir la technicité au sein du DPC, impliquer l'ensemble de la profession dans la "recherche de l'excellence"... le Collège national des opticiens de France fait état de ses travaux sur la place et le rôle de l'opticien dans la filière de santé visuelle.

Ils sont peut-être silencieux le reste de l’année, mais ils se disent « très studieux ». Une fois par an, lors d'un point-presse au Silmo, les membres du Collège national des opticiens de France partagent avec la presse pro le résultat de leurs divers travaux et réflexions. Ce qu’il faut retenir de cette récente conférence de presse, c’est une volonté de tirer vers le haut la profession. « Métier », « formation », « compétences », tels sont les axes de réflexion de l’instance présidée par Pierre Guertin. C’est « l’excellence », rien de moins, que vise le Collège, pour l’ensemble de la profession. Pour y parvenir, les membres de l’association défendent clairement l’idée d’une formation initiale en trois ans, épousant ainsi le mouvement ambiant d’universitarisation des professions paramédicales. Dit autrement et plus concrètement, l’instance est favorable à ce que le cursus de base s’inscrive dans le système LMD (licence-master-doctorat), de sorte à consolider les fondamentaux des futures générations d’opticiens. On retiendra aussi que le Collège promeut le rôle de l’opticien comme « éducateur en santé ». La formule pourrait paraître un peu creuse si elle ne prenait tout son sens à travers le Développement professionnel continu (DPC) - obligatoire, faut-il le rappeler, pour tous les professionnels de santé -, avec des modules techniques car orientés sur la réfraction complexe, la contactologie, la basse vision, la vision de l’enfant ou encore celle de la personnage âgée. Dans l’idée du CNOF, la revalorisation de l'aspect technique du métier passe donc par une « réingénierie des contenus » de la formation de base aussi bien que de la formation continue. Pierre Guertin et les autres membres du CNOF en sont convaincus : « La qualité de la formation et du développement professionnel est un facteur d'élévation de toute la profession ». Bientôt, un document synthétisera toutes les recommandations du Collège en matière de redéfinition des programmes d’enseignement. Avant d’être soumis au ministère de la Santé, le CNOF assure que ce document de synthèse circulera, pour validation, auprès des enseignants des écoles d’optique et de tous professionnels de l’optique qui voudraient en prendre connaissance.

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