Les polices roumaine et française ont fait équipe pour démanteler une équipe de cambrioleurs, spécialisée dans le casse de boutiques d'optique, qui écumait le grand Nord-Ouest. Récit.

En 2011, en mai, septembre et novembre, une série de cambriolages frappe Lisieux et ses environs. Près d'une vingtaine de casses sont alors enregistrés dans le grand Nord-Ouest, pour un préjudice total avoisinant les 1,5 millions d'euros. Tout y passe : "Les malfaiteurs s'emparent des montures mais aussi des appareils d'optiques", énumère un policier à Ouest-France, qui rapporte l'information. Les premiers éléments de l'investigation menée par les enquêteurs de la PJ de Rouen et de Caen leur permettent de remonter vers des ressortissants roumains dont le "QG" se situerait dans l'Oise. Entre deux cambriolages, la fine équipe fait des allers-retours entre la France et la Roumanie pour y écouler la marchandise volée. Les enquêteurs, indique le quotidien régional, pensent qu'elle transite via des autocars touristiques européens. Après des filatures et une surveillance téléphonique, c'est en septembre dernier que tout s'accélère, trois des cambrioleurs étant pris en flagrant délit lors d'une 'opération' en Haute-Savoie cette fois. Ils écopent de neuf mois de prison. Leur interpellation mène les enquêteurs vers un réseau plus vaste qu'ils ne le pensaient au départ. Si bien que la Juridiction interrégionale spécialisée de Rennes ouvre une information judiciaire pour vols aggravés en bande organisée et reçoit l'appui de la police roumaine. Seulement voilà, depuis le début d'année, il ne se passe plus rien. Les vols ont brusquement cessé. Et pour cause : le 20 juin, un vaste coup de filet opéré en France et en Roumanie apprend aux policiers que le cerveau présumé des cambriolages est derrière les barreaux… en Suède, coincé pour des faits de trafic de cannabis. De source policière, Ouest-France indique que si des complices ont été interpellés lors de cette opération, une partie de l'équipe aurait cependant passé la frontière italienne.