Alors que la Commission européenne pourrait incessamment sous peu donner son accord à la fusion entre Essilor et Luxottica, le groupe italien « simplifie sa gouvernance » au profit de Francesco Milleri.

Les deux informations ne sont probablement pas sans lien. Au moment où la Commission européenne devrait se prononcer favorablement sur la fusion entre Essilor et Luxottica, du moins selon l’agence de presse Reuters, on apprend qu’un remaniement intervient à la tête du groupe italien. Trois mois avant la fin de son mandat, le directeur général Massimo Vian est remplacé dans ses fonctions par celui qui le secondait jusqu’alors : Francesco Milleri (photo). À 58 ans, c’est un homme-clé de la gouvernance de Luxottica. Il a joué « un rôle très actif dans les négociations avec Essilor », pouvait-on lire il y a quelques mois dans Les Échos. Plus qu’actif, il aurait même été décisif. C’est Leonard Del Vecchio lui-même qui le déclare dans une interview accordée ce week-end au Corriere Della Serra : « C’est Milleri qui a conclu un accord avec Essilor en seulement 15 jours ». Le président-fondateur de Luxottica, 82 ans, place même toute sa confiance en Francesco Milleri au point de vouloir qu’il lui succède, « dans l’éventualité de mon décès », a-t-il confié, toujours dans les colonnes du journal italien. Pourrait-il, Francesco Milleri, prendre les rêves de la future entité Essilor-Luxottica ? Nos confrères transalpins ont évidemment posé la question à M. Del Vecchio, qui botte en touche : « Le choix de la direction de la (future, ndlr) compagnie sera une décision à prendre à une date ultérieure », confirmant ainsi les récentes déclarations d'Hubert Sagnières, le PDG d'Essilor.

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