Yannick Dyant, le président de l’Association des optométristes de France, salue la récente réglementation de l’optométrie en Grèce. Et se prend à rêver d’une reconnaissance similaire en France…

Le ministère de la Santé grec a officialisé la reconnaissance de l’optométrie, apprend-on dans une récente lettre d’informations de l’ECOO, le Conseil européen de l'optométrie et de l'optique qui fédère l’essentiel des organisations syndicales de la discipline à l’échelle du continent. Cette réglementation permet aux opticiens-optométristes d'effectuer la réfraction objective et subjective, l'examen de la vision binoculaire, l'évaluation de la vision des couleurs et le champ visuel. Ils peuvent également utiliser des collyres mydriatiques afin d’effectuer le dépistage de pathologie oculaire. « Le long et rigoureux travail de la Panhellenic Association of Optics and Optometry (PAOO) a porté ses fruits, l'optométrie est maintenant une profession réglementée en Grèce », a vivement salué Yannick Dyant. Surtout, le président de l’Association des optométristes de France saisit cette occasion pour s’interroger sur le devenir de l’optométrie hexagonale : « L'optométrie reste un chaînon manquant dans la filière visuelle française, considère le représentant de l’AOF. Les perspectives de l’accès aux soins visuels étant catastrophiques pour ces prochaines années, une reconnaissance de l’optométrie transformerait positivement la filière, et pourrait fortement contribuer à faciliter l’accès aux soins de nos concitoyens », estime-t-il. Et de souhaiter que les décideurs politiques s’emparent du sujet : « Le comportement réformiste et novateur du gouvernement actuel pourra-t-il être le premier à accorder une place aux opticiens-optométristes bac + 5 dans la filière ? », s'interroge M. Dyant dans une question évidemment formulée comme un voeu. Nul doute que le sujet sera abordé lors du prochain Congrès d’Optométrie et de Contactologie qui se déroulera à Montrouge, les 28 et 29 janvier. 

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