Devant l’Association des journalistes de l’information sociale, la ministre de la Santé a tenté hier de préciser ses vues concernant la prise en charge intégrale de l’optique. Pour atteindre cet objectif, Agnès Buzyn semble vouloir prendre plus de temps que prévu, complexité du dossier oblige.

Affiner autant que possible ses précédentes déclarations tout en affichant sa détermination. Tel est l’exercice auquel Agnès Buzyn s’est livrée hier, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’information sociale. L’occasion pour elle de confirmer des propos tenus au début du mois : c’est bien la piste du panier de soins standard qui est retenue par la ministre de la Santé dans la perspective du remboursement intégral des frais d’optiques. « On n’est pas là pour offrir des montures Chanel à tout le monde ou des verres antireflet qui filtrent la lumière bleue », a-elle déclaré, insistant sur le fait que la mise en place d’une offre-type ne concernera que les « soins indispensables » : il s’agit de « se mettre d'accord sur un panier de soins nécessaires, et que tout le monde puisse y avoir accès. Ma priorité, c'est la définition du panier de soins. Ensuite, on travaillera sur les coûts », hiérarchise-t-elle. Savoir ce que comprend ledit panier de soins c’est donc l’un des axes de la négociation qui vient tout juste de s’ouvrir entre le ministère et la filière. Quand Mme Buzyn espère-t-elle voir aboutir ces discussions ? Il y a un mois, elle tablait sur la fin du premier semestre 2018, mais l’échéance semble déjà repoussée. si la ministre se dit déterminée à établir « un cadrage de ce qui est nécessaire aux Français » courant 2018, elle doute cependant qu’il puisse s’inscrire dans le projet de budget de la Sécurité sociale qui sera présenté à l’automne 2018. « On y travaille ardemment mais les filières sont complexes », admet-elle.

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