Site de production historique de BBGR, l’usine de semi-finis de Sézanne nous a ouvert ses portes. L’occasion de prendre la mesure d’une organisation industrielle qui entend en faire plus, au nom de l’éco-responsabilité, pour voir la vie en vert…

Par le passé nous avions déjà eu l’occasion, et à plusieurs reprises, de visiter le laboratoire de prescription et centre logistique de BBGR à Provins, mais jamais encore l’usine de production des semi-finis de Sézanne, deux sites distants d’une cinquantaine de kilomètres (1). La semaine dernière, notre rédaction a donc fait le voyage pour découvrir ce site qui se situe entre Reims et Troyes. Ouvert pour la première fois à la presse, l’endroit est le premier employeur du bassin sézannois, symbolisant à sa manière le patrimoine industriel du département de la Marne. Il faut dire que l’entreprise a une longue histoire, ses débuts remontant à 1846 (2). Ses process de fabrication ayant évolué avec le temps, le site de Sézanne est aujourd’hui un élément névralgique dans l’organisation de BBGR. Et pour cause : de là sortent pas moins de 8 millions de semi-finis chaque année. Fort de cet outil industriel, le verrier revendique ainsi la vente d’un tiers des verres sur le marché français. Précisons aussi que l’usine alimente le réseau, en France mais aussi à l’étranger, des laboratoires de surfaçage du groupe EssilorLuxottica dont, faut-il le rappeler, BBGR fait partie.    

En nous ouvrant les portes de son usine de Sézanne, que dirige Stanislas Chaupain, la direction de BBGR avait aussi à coeur d’évoquer les résultats et les pistes d’amélioration qui sous-tendent sa politique de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE). Ce n’est pas la première fois, loin s’en faut, que le verrier fait état de ses démarches en la matière. Guidé par un sondage auprès de ses opticiens partenaires (quelque 6 000 comptes actifs, à ce jour) indiquant que près de 80 % d’entre eux jugent importante l’éco-responsabilité dans leur activité au quotidien, BBGR se montre soucieux de bien faire. Trois champs d’action ont été définis comme prioritaires pour optimiser l’empreinte environnementale du site : la réduction de la consommation énergétique, la maîtrise de la consommation d’eau et la diminution, le recyclage et/ou la valorisation des déchets. Quelques exemples mis en avant par la direction permettent de prendre la mesure des efforts déjà réalisés ces dernières années (3). Les machines fabricant les semi-finis et les verres étant particulièrement gourmandes en eau, BBGR a mis en place des systèmes de recyclage et de réintroduction de l’eau dans ses circuits de production. L’idée est évidemment d’optimiser la gestion de cette ressource, notamment grâce à la présence sur le site de Sézanne (c’est le cas aussi à Provins, d’ailleurs) d’une station d’épuration intégrée. Plus concrètement encore, le recyclage des eaux des étuves de polymérisation - une étape-clé de la fabrication des palets semi-finis - est effectué par traitement bactériologique, ce qui a permis de réduire par quatre la consommation en eau. « Nous nous sommes fixés une ambition forte de réduction de notre consommation d’énergie de 3 % chaque année », fait savoir plus globalement la direction de BBGR.

Autres exemples, le recyclage des joints (4) qui entourent les moules en verre (70 000 produits chaque année) ou celui des rebuts des semi-finis (deux fois par an, le verrier approvisionne une société qui broie les éléments en vue de les réutiliser en guise de matériau pour réaliser des travaux de sablage ou pour fabriquer des revêtements de sol). Le tri des déchets fait aussi l’objet de la plus grande attention puisque, selon BBGR, près de 60 % des déchets sont recyclés, le reste étant valorisé sous forme d’énergie. À Sézanne, comme à Provins du reste, ce qu’on appelle « le tri 5 flux des déchets » est en place. Cela comprend le recyclage des cartons, de la ferraille, des palettes en bois, des produits chimiques mais aussi des déchets électroniques. Dernière illustration de la limitation de l’impact environnemental impulsée par BBGR : la reforestation au titre de la compensation carbone. Depuis deux ans, l’entreprise propose en effet à ses clients et à ses collaborateurs de soutenir un programme de reboisement. Dans ce cadre, fin 2022, 2 342 arbres exactement ont été plantés, soit l’équivalent d’environ deux hectares reforestés. À l’image de cette initiative vertueuse, BBGR cherche à impliquer et sensibiliser ses clients comme son personnel à l’adoption des bons gestes éco-responsables. En interne et en externe, « nous les informons, via nos réseaux sociaux et newsletters, de nos chantiers en cours et les guidons tout au long de l’année sur les astuces les plus simples à mettre en place » en matière de bonnes pratiques. 

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