Une application développée par un neurologue américain boosterait très significativement les capacités visuelles.

Neurologue américain en poste à l'université de Californie, Aaron Seitz a mis au point Ultimeyes, une application (disponible sur l'AppStore) qui permet d'améliorer comme rarement ses facultés visuelles. Comment ? En stimulant le cerveau par un entraînement répété de la même manière qu'un sportif sollicite certaines de ses capacités physiques. Du reste, c'est sa passion du base-ball qui a poussé ce neurologue a étudié la vision par souci de maximiser la réactivité visuelle des professionnels de ce sport. "Depuis dix ans, on sait qu'on peut entraîner le cerveau comme on entraînerait son corps. Si l'on entraîne son cerveau correctement, à peu près tout ce que le cerveau sait faire peut être amélioré", a expliqué le chercheur au magazine en ligne Popular Mechanics. Plus concrètement, cela signifie que notre cerveau est malléable et que nous avons la possibilité, par un travail ciblé et régulier, de reconfigurer nos cellules nerveuses. Dans le cas des recherches d'Aaron Seitz, elles ont porté sur des stimulations à répétition du cortex visuel. Une vingtaine de joueurs de l'université de Riverside (en Californie) ont donc testé l'application Ultimeyes à raison de trente séances de vingt-cinq minutes. Résultats scientifiques à l'appui, la vision de ces joueurs qui était de 10/10 a été largement optimisée. Dans le détail, ceux qui ont effectué les tests voient aussi bien un panneau situé à plus de 6 mètres qu'un individu n'ayant pas fait le test voit à 2,3 mètres. L'utilisation d'Ultimeyes a permis d'augmenter de plus de 30 % en moyenne la distance à laquelle les joueurs voient nettement. Certains, plus rares en revanche, verraient même très correctement encore plus loin après l'utilisation de l'appli. "Normalement, on se tient à 20 pieds (6 mètres), mais nos panneaux étaient conçus pour mesurer la vision à deux fois cette distance. Donc, on a placé certains des joueurs à 40 pieds (12 mètres) des panneaux, et ils pouvaient toujours lire les lettres. J'étais sous le choc", raconte le chercheur.

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