Le ministère de la Santé consulte-t-il suffisamment les professionnels dans le cadre du projet de loi de Santé en cours ? Tout comme des syndicats d'opticiens, le CNPL estime que non.

Régulièrement, certains syndicats d'opticiens se plaignent du manque d'écoute au sein du ministère de la Santé qui les consulterait soit trop peu, soit trop tard ou pire, qui ne les consulterait pas du tout. Encore récemment, c'est par exemple le Syndicat des Opticiens Entrepreneurs (Synope) qui réclamait un vrai "temps de concertation" dans le cadre du projet de loi Santé en préparation. La Chambre Nationale des Professions Libérales (qui compte dans ses rangs des professions de santé réglementées comme les pharmaciens, les kinés, les dentistes...) se plaint à son tour de "l'absence de concertation entre les pouvoirs publics et les professions libérales". Dans un communiqué, l'organisme critique ainsi les "valses-hésitation de Madame Touraine" : "Afin de ne pas contredire le président de la République qui affirmait (...) que 'le tiers payant (généralisé_ ndlr) ne sera mis en place que si un mécanisme simple de paiement est possible pour les professionnels de santé',  madame Touraine a dû faire des circonvolutions rhétoriques, déclarant au micro de France Info  : 'le tiers-payant commencera à s'appliquer dès le 1er juillet prochain à une partie de la population qui sont les bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé. Et pour le reste nous travaillons pour définir un système qui soit à la fois simple et sécurisé'". Et Daniel-Julien Noël, le président de la CNPL, d'ironiser : "Le 'reste' risque fort d'attendre aux calendes grecques. Preuve supplémentaire, s'il en était besoin, de la nécessité de réunir dès que possible la Commission Nationale des Professions Libérales où toutes les instances sont représentées et où peut s'établir un véritable dialogue, constructif et dans un respect mutuel ".

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