C’est le genre d’histoire de résurrection qu’on adore à la rédaction. Petit à petit depuis 2020, Tardy sort de l’oubli grâce à deux jeunes passionnés de la marque créée dans les années 50.

Mais pourquoi Bruno Marengo, qui n'est pas du métier, s’est-il mis en tête en 2020 de relancer Tardy, marque française de lunetterie autrefois populaire qui s’est éteinte dans les années 90 ? Une histoire de famille ! Car sa grand-mère, Liliane, a travaillé plus de trente ans pour cette marque tricolore et il a ressenti le besoin de la faire revivre, secondé par l’opticien Xavier Bellenot qui assure la partie design. Nous avons rencontré le tandem au Silmo, sur leur stand où se pressaient bien des opticiens séduits, comme nous, par la qualité des montures. Il faut dire qu’il s’agit de beaux produits qui ne peuvent que taper dans l’oeil. Tandis que Bruno Marengo a trouvé des financements auprès d’un réseau de chefs d’entreprise de Seine-Saint Denis (les locaux de Tardy se situent en effet à Pantin) pour mettre à flots la société, Xavier Bellenot, lui, a planché sur les produits, fort d’une expérience dans le façonnage et le sur-mesure acquise notamment auprès de Daniel Delabre, un opticien Meilleur Ouvrier de France (bien connu pour le concours qui porte son nom). Optique et solaire, les lignes s’inspirent des archives maison avec, plutôt que le métal des modèles d’origine, une prédilection pour l’acétate. Mais pas n’importe lequel : façonnée à Oyonnax, la collection met à profit le M49 de chez Mazzuccheli, le seul bioacétate haut de gamme du marché. Au-delà, évidemment, de l’indéniable esprit rétro-vintage des créations, ce qui saute surtout aux yeux, c’est la qualité et le soin apporté aux montures. Bref, souhaitons longue vie à Tardy ! 

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