De plus en plus de Français se rendent dans des réseaux de soins. Preuve de leur efficacité, selon Étienne Caniard, le président de la Mutualité, qui appelle à leur généralisation.

Le 30 janvier, à l'invitation de l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), Étienne Caniard a tiré un bilan de la mise en place des réseaux de soins, un an après l'adoption de la très discutée loi Le Roux. Ces réseaux "s’imposent de façon extrêmement rapide dans le paysage et finalement, sans bruit et sans dommage", a constaté à cette occasion le président de la Mutualité Française. Chiffres à l'appui, il observe une montée en puissance du taux de fréquentation de ces réseaux. Ainsi, entre 2012 et 2014, la part des Français ayant accès à un réseau de soins, toutes spécialités confondues (optique, dentaire, audio), aurait progressé de 34 %. Pour l'optique précisément, 55 % adhérents mutualistes (55%) ont eu recours à un réseau, avance M. Caniard qui rappelle par ailleurs que le reste-à-charge en optique diminue en moyenne de 65 euros lorsqu'un porteur se rend chez un opticien conventionné, et de 140 euros dans le cas d'un équipement en audioprothèse. D'où son souhait de voir se généraliser ce genre de dispositif conventionné à tous les professionnels de santé, médecins compris. "Les réseaux de soins ont démontré leur efficacité en termes de qualité de l'offre et de diminution du reste-à-charge des patients. C'est pourquoi il faut aller plus loin aujourd'hui si l'on veut lutter efficacement contre le reste-à-charge", a-t-il déclaré. Et d'insister : "Il faut lever les freins à la contractualisation avec les professionnels de santé dans l’intérêt de chacun. Nous avons besoin de passer des accords entre les financeurs et les producteurs de soins pour des raisons économiques, bien sûr, mais autant, et peut-être plus encore, pour des raisons de garantie de la qualité des prestations offertes". Le président de la Mutualité a d'ailleurs chiffré le bénéfice d'une éventuelle généralisation des réseaux de soins à toute la population : dans un scénario où 100 % des Français passeraient par un réseau de soins qui baisse de 15 % les tarifs, l'économie potentielle pour les ménages se monterait à près de 2 milliards d'euros, pronostique-t-il.

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