Régulièrement, et avec les mêmes préoccupations, la reconnaissance de l'optométrie en France fait l'objet de questions, écrites ou orales, de la part des parlementaires. C'était le cas il y a quelques jours encore.

Reconnaître l'optométrie en France, certains parlementaires y semblent visiblement favorables. C'est ce qui explique que, très régulièrement, ce sujet fait l'objet de questions, écrites ou orales, à l'Assemblée nationale. Dernièrement, le 27 mai, c'est Sophie Dion (photo), députée UMP, qui a interrogé Marisol Touraine, la ministre de la Santé, sur une éventuelle reconnaissance de la profession dans l'Hexagone, et ce au nom de l'accès aux soins visuels et de "l'amélioration de la filière oculaire". Un accès qu'elle juge de plus en plus difficile de façon générale et dans sa circonscription en particulier. À l'appui de sa demande, cette élue de Haute-Savoie a tenu à rappeler que l'optométrie a trouvé sa place dans la plupart des pays européens, la France, rappelons-le, faisant seule exception avec le Portugal. À ses yeux, plusieurs constats et perspectives vont dans le sens d'une nécessaire reconnaissance de cette profession, qu'il s'agisse des délais d'attente trop longs pour décrocher une consultation en ophtalmologie, d'une pénurie des spécialistes dans certains territoires et de la multiplication des besoins en santé visuelle, vieillissement de la population oblige. Pour la députée, reconnaître les optométristes "permettrait à ces 3 000 professionnels de santé, ayant une formation de niveau master, de pouvoir pratiquer leur métier en collaboration avec les professionnels de la vue (ophtalmologistes, orthoptistes, opticiens) et à la hauteur de leur compétence puisqu'ils peuvent réaliser plus de la moitié des actes les plus fréquents en ophtalmologie". Cette justification a fait bondir Jean-Bernard Rottier, le président du Syndicat national des Ophtalomologistes de France, qui s'oppose à pareille reconnaissance. Le Dr Rottier a réagi via son compte Twitter, interpellant directement l'élue UMP : "Ainsi, les optis-optos pourraient faire 'plus de la moitié de nos actes' ! ? », les quels Madame la Députée ?". L'intéressée n'a pas donné suite.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter