Oui à la reconnaissance de l'opticien-optométriste, mais non à la création d'une nouvelle profession. L'Union des Opticiens clarifie une position qui pourrait paraître ambigüe à certains. 

"L'UDO réaffirme son plein attachement à l'évolution de la profession d'opticien vers l'opticien-optométriste". Si, dans un communiqué, le syndicat "salue" le pré-projet de loi sur la croissance et le pouvoir d'achat, piloté par Bercy, qui envisage d'étendre l'autorisation de prescription des équipements correcteurs aux diplômés d'optométrie, il tient à préciser cependant qu'il est contre "la création d'une nouvelle profession". Contactée par Fréquence Optic ce matin, Catherine de la Boulaye, la présidente de l'UDO, s'en explique : "Nous sommes favorables à une délégation de tâches renforcée auprès des opticiens-optométristes, seule solution à même de favoriser la prise en charge des Français en matière de santé visuelle, et ce alors que les déserts oculaires sont appelés à s'étendre dans notre pays. Mais plutôt que la création d'une nouvelle profession, nous défendons l'idée d'un alignement sur la législation européenne pour, enfin, pleinement reconnaître l'exercice de l'optométrie en France". En clair, l'UDO estime que la reconnaissance "d'une formation solide et déjà existante" passe avant tout par l'harmonisation des études sur le modèle européen LMD.  Dans ce but, le communiqué de l'UDO indique que la direction "poursuit son action en première ligne au sein des ministères afin de défendre l'exercice de la profession". Et Mme de la Boulaye de l'assurer : "Prendre la voie d'une reconnaissance du statut d'opticien-optométriste est une chance historique pour le bien-être visuel des Français".

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