Après le syndicat national des audioprothésistes ces derniers mois, c'est au tour de l'Académie Nationale de Médecine "d'attirer l’attention des pouvoirs publics sur la dérive marchande du secteur de l’audioprothèse".

En effet, l'Académie Nationale de Médecine souligne dans un récent communiqué « les risques majeurs de dé-médicalisation de la prise en charge de la surdité » et s’en explique en citant particulièrement les tests de dépistages gratuits proposés, notamment, par de grandes chaînes d’optique. Mais pas seulement, l'Académie s'interrogeant également sur le développement des produits rassemblés sous le terme générique d'« assistants d’écoute ». Et elle n'est pas la première. Après l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM), l’Académie Nationale de Médecine attire à son tour l'attention sur l’utilisation de ces produits aussi appelés « assistants auditifs pré-réglés », vendus sans ordonnance, rappelons-le, et ne nécessitant donc pas de consultation médicale. Autre élément sur lequel l'Académie vient de prendre position : les diplômés en audio. Le Syndicat des audioprothésistes, qui s'est élevé contre les velléités récentes de créations d’écoles privées à but lucratif, soutient la position de l’Académie Nationale de Médecine, à savoir qu’il faudrait « qu’un numerus clausus de diplômés en audioprothèse soit instauré ».

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