Dans le cadre de la campagne de fond « Agissons ensemble contre la myopie », l’Institut d’Éducation Médicale et de Prévention organise La Semaine nationale de la myopie, du 20 au 26 novembre. Objectif : braquer les projecteurs sur ce trouble de la vision et mieux faire connaître les solutions permettant d’en ralentir la progression.

Lancées l’an passé, les Journées nationales d’information et de dépistage de la myopie sont rebaptisées cette année Semaine nationale de la myopie. L’opération se tiendra du 20 au 26 novembre et c’est toujours l’Institut d’Éducation Médicale et de Prévention (IEMP) qui porte cette initiative pour sensibiliser le grand public sur le sujet. Adossé à Ipsos, l’IEMP s’appuie sur un Baromètre de la myopie en France* dans le but de prendre la mesure réelle des connaissances et des comportements des Français à ce propos. Dans sa synthèse des résultats, l’IEMP retient quatre éléments saillants. D’abord que les enfants et ados passent décidément trop de temps devant les écrans (5 h 30 par jour) et trop peu en extérieur (moins de 2 heures). Or on sait que la lumière naturelle a un effet freinateur dans la survenue de la myopie… Autre constat que fait l’IEMP : le suivi ophtalmologique des enfants est encore largement perfectible. Moins de quatre parents sur dix d’enfants n’ayant pas de problème de vision diagnostiqué les emmènent consulter seulement tous les 4/5 ans, voire moins souvent. D’autre part, les complications de la myopie demeurent apparemment toujours mal connues des sondés : seuls 17 % des Français savent que la myopie peut entraîner des complications pouvant aller jusqu’à la cécité et à peine 2 sur 5 ont conscience que plus la myopie apparaît tôt, plus elle risque de devenir forte avec un risque de sévères complications à l’âge adulte. Enfin, les Français interrogés dans cette enquête semblent encore peu informés sur l’existence de solutions (verres, orthokératologie, collyres…) permettant de ralentir la progression de la myopie chez les enfants. Même pas 2 Français sur 10 les connaissent !

Dans ce même baromètre, 95 % des répondants se disent favorables à la mise en place de campagnes nationales d’information pour faire connaître les solutions freinatrices de la myopie. D’où l’intérêt de cette Semaine nationale et ces différents leviers de sensibilisation. L’IEMP espère ainsi d’abord une forte mobilisation des ophtalmologistes et une implication des pédiatres pour relayer les messages de prévention. Citons par ailleurs le lancement, à titre expérimental, d’un « carnet de suivi de la myopie » ou encore des actions de dépistages dans les écoles par l’association Helen Keller, des animations chez les opticiens partenaires d’Essilor (dépistage visuel des familles, sensibilisation sur les verres de freination...) et de Coopervision, ainsi qu’une campagne de sensibilisation menée par les magasins Acuitis sur le sujet de la myopie évolutive et les solutions pour en ralentir la progression. 


* Étude réalisée en juillet 2023 par Ipsos pour l’Institut d’Éducation Médicale et de Prévention auprès d’un échantillon de 3 500 Français âgés de 18 ans et plus.

Ci-dessus : une des affiches de la campagne "Semaine nationale de la myopie".

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