En guise de poisson d'avril, une start-up toulousaine a annoncé le lancement de "lunettes déconnectées à réalité diminuée". Buzz assuré.

Le communiqué paraissait très sérieux et pourtant tout était bidon, du début à la fin. Datarmine, une start-up toulousaine spécialisée dans la protection des données personnelles sur Internet, s'est amusée, le 1er avril, en annonçant le lancement prochain de "lunettes déconnectées à réalité diminuée", les Datarmine Glass. Le canular a très bien fonctionné puisque le communiqué en question a été relayé par certains médias, tel quel. "Offrant la possibilité d'une immersion totale dans la vie réelle" et n'intégrant "pas le moindre composant électronique", cet équipement complètement fantaisiste qui, bien sûr, n'existe que sur le papier pose cependant de vraies questions de fond sur l'anonymat à l'heure des objets connectés."Nous ne vendons pas de lunettes, encore moins à réalité diminuée. Tout ça était bien amusant, et surprenant. Vous n’imaginez pas le nombre de personnes qui sont revenues vers nous sérieusement ! Parfois pour nous dire qu’on était super cher (le prix de ces fausses lunettes avait été fixé à 1 500 euros_ndlr), que le concept était flou, ou simplement nous féliciter après une lecture rapide des articles partagés sur les réseaux sociaux", raconte, après coup, les concepteurs du canular sur leur blog. Si les Datarmine Glass sont le fruit d'une plaisanterie, la question de la protection de l'anonymat et de la vie privée est en revanche bien posée, elle, comme le prouvent les débats entourant les Google Glass ou le lancement récent des lunettes AVG.

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