L'article du projet de loi Santé relatif à l'évolution de la profession fait débat entre les parlementaires qui ont déposé des amendements discordants.

Demain débutera, en nouvelle lecture, l'examen du projet de loi Santé à l'Assemblée nationale. Pour mémoire, un article concerne l'évolution de certaines responsabilités de l'opticien. Ces dispositions, rappelons-le également, font suite à des préconisations émises par le rapport IGAS signé Dominique Voynet. Allongement du délai de renouvellement des verres au-delà des trois ans réglementaires, adaptation, en contactologie, de l'équipement du porteur, dérogation pour remplacer des lunettes en cas de casse, autant de sujets à l'étude sur lesquels, visiblement, les parlementaires divergent. Près d'une quinzaine d'amendements ont été déposés, certains voulant élargir les prérogatives des opticiens, les autres tendant au contraire au statut quo, voire à une limitation. Indiquons, sans entrer dans le détail de chaque amendement, que plusieurs élus considèrent que les opticiens - ni d'ailleurs les orthoptistes - ne sont actuellement suffisamment formés pour que leur champ de compétences soit plus étendu. Pour eux, une formation minimale bac + 3, dans un cadre LMD (licence-master-doctorat), s'impose comme pré-requis à toutes éventuelles futures évolutions de la profession. C'est alors et alors seulement que les prérogatives des opticiens pourront être réévaluer à la hausse... D'autres parlementaires estiment au contraire que l'opticien est à même actuellement de pendre des initiatives en matière d'évolution de l'équipement, lunettes ou lentilles, de son client, sous certaines conditions bien sûr, à commencer par l'approbation de l'ophtalmo. Notons aussi, pêle-mêle, que certains amendements demandent la suppression, ou tout au moins de sérieux aménagements, de l'obligation de prescription médicale pour faire réaliser un équipement correcteur chez l'opticien, quand d'autres réclament, pour les ophtalmos cette fois, le retour de l'obligation de mentionner les écarts pupillaires sur les ordonnances…

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