À nouveau, des parlementaires interpellent le gouvernement à propos de la reconnaissance et de l'encadrement de l'optométrie en France. En vain.

Motus et bouche cousue. Sur le sujet de l'optométrie, le gouvernement ne pipe mot alors qu'en fin d'année dernière la ministre de la Santé et des affaires sociales, Marisol Touraine, semblait plutôt favorable à son exercice en France. Les partisans et promoteurs d'une reconnaissance de cette activité chez nous semblaient même très confiants il y a quelques semaines encore. Mais depuis lors Marisol Touraine garde le silence. Ce n'est pas faute, pourtant, d'être sollicitée sur le sujet. Ces dernières semaines, plusieurs parlementaires ont en effet questionné Madame la ministre à ce propos. Le 19 mars, c'est le député de l'Oise Olivier Dassault qui, par le biais des questions écrites à l'Assemblée, "souhaite savoir si le Gouvernement envisage de reconnaître et encadrer la profession d'optométriste et dans quels délais". Le 26 mars, la question de Rémi Delatte, député de Côte d'or, qui soit dit en passant est déjà intervenu sur le sujet en 2009, a été libellée dans des termes similaires. Tous deux insistent sur une certaine exception française, en rappelant qu'en Europe seuls la France et le Portugal ne reconnaissent pas l'optométrie. Enfin, le sénateur de l'Aisne Antoine Lefevre a fait publié le 28 mars une question sur l'optométrie au Journal Officiel du Sénat, insistant, lui, sur la nécessaire complémentarité des optométriste et des ophtalmologistes notamment dans le dépistage de "cas pathologiques".

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