Communiquer sur la transparence des prix des équipements c'est une chose attendue par le client. Le président de la centrale OpticLibre veut surtout valoriser, à travers une facturation plus pédagogique, l'ensemble de la prestation de l'opticien. 

Régulièrement, les pouvoirs publics et les médias dénoncent l'opacité des prix en optique, incitant la profession à réagir en communiquant et en détaillant ses tarifs et ses marges. Cette transparence est-elle suffisante ? Non, répond Jean-Luc Sélignan, le président de la centrale d'achats OpticLibre. Lors d'une récente intervention faite dans le cadre des rencontres franco-britanniques*, il a fait valoir la nécessité de faire de la pédagogie au-delà du seul prix de l'équipement. "Il faut chiffrer le plus précisément possible toutes les étapes de la prestation de l'opticien", a-t-il expliqué à cette occasion. Et de lister toutes les dimensions du travail quotidien de l'opticien que le client ne voit pas forcément : "Services clinique, technique, administratif ou encore entretien, ce sont autant de facettes du métier d'opticien qu'il faut valoriser auprès du consommateur", détaille M. Sélignan. En plaidant pour un nouveau genre de facturation, le président d'OpticLibre veut "sensibiliser le client à ce qui fait la valeur du métier dans son ensemble". Il insiste : "C'est en systématisant ce type de facture, plus détaillée et explicative, que le porteur peut vraiment prendre conscience de la prestation de l'opticien dans toutes ses composantes". Une façon de dire que le prix de l'équipement, sur lequel se focalisent toujours pouvoirs publics et médias, n'est pas tout, loin s'en faut. La dimension servicielle a elle aussi un prix.

* organisées par le Club Inter-Optiques en novembre.

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