Certains pensaient l'association à bout de souffle. Pas du tout : les Opticiens Lunetiers Unis poursuivent leur travail de fond et entendent plus que jamais participer à l'évolution de la profession.

Les fondateurs des Opticiens Lunetiers Unis (OLU) passent le relais. Si Yann Fournier, le premier président de l'association, a définitivement quitté le secteur, Nicolas Daurios reste actif bien qu'il se mette en retrait. Lors d'une assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue à l'occasion du Silmo, une nouvelle direction a émergé. Ce sont désormais deux femmes, Marjorie Mari à la présidence et Farrah Lakehal à la vice-présidence, qui prennent la suite à la tête du collectif né, rappelons-le, au plus fort des débats entourant la loi Le Roux. "Si nous avons moins communiqué ces derniers mois, nous avons toujours été actifs", nous a expliqué Farrah Lakehal, contactée par téléphone hier. L'association attendait avec impatience la réponse de la Cour de Justice Européenne auprès de laquelle elle avait déposé un recours. Cour qui a finalement estimé, après examen des arguments des OLU, que les réseaux de soins n'entraînaient pas de distorsion de la concurrence.

Bien que déboutés dans leur action, les Opticiens Lunetiers Unis n'entendent cependant pas baisser les armes : "La Cour ne nous semble pas avoir bien appréhendé nos arguments, notamment la question du libre choix, que ce soit pour l'opticien dans l'exercice de son métier ou du client dans le choix de ses produits", explique la nouvelle vice-présidente des OLU. Si cette action en justice n'a rien donné, les membres de l'association - 700 à jour de cotisation selon la direction - vont poursuivre leur travail de sensibilisation et d'information auprès des opticiens. Lors du Silmo, par exemple, les OLU tractaient auprès des visiteurs, visiblement réceptifs à leur discours : "Nombre de nos confrères n'ont pas encore totalement pris conscience de l'enjeu que représentent les réseaux de soins fermés. Cela dit, nous ne sommes pas que dans l'opposition. Autant nous ne voulons pas que les Ocam prennent la main sur l'optique, autant nous avons bien conscience qu'une refonte de notre profession est nécessaire, notamment en matière de formation", précise Farrah Lakehal. Pour apporter sa contribution à cette "nécessaire évolution de la profession", les Opticiens Lunetiers Unis aspirent plus que jamais à être une "organisation transverse", toujours selon Mme Lakehal, ouverte au dialogue. L'association est ainsi relation avec des syndicats et souhaite nouer plus de contacts avec les industriels.     

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