Le président des Opticiens Lunetiers Unis (OLU) fait entendre un point de vue différent au sujet du plafonnement des remboursements optiques. La dernière version du projet de décret lui semble "très pertinente".

Alors que la majorité de la filière se mobilise contre le projet gouvernemental de limiter les remboursements optiques, sa position à lui dissone. Yann Fournier, le président des Opticiens Lunetiers Unis, fera à n'en pas douter grincer des dents. Quitte à déplaire, lui estime que "l’idée de plafond est excellente" et se dit satisfait que "le coté dégressif sur 4 ans (envisagé un temps dans la première mouture du décret_ndlr) qui paraissait irréalisable" ait été abandonné. Il explique pourquoi : "La mouture actuelle (du projet de décret_ndlr) de 450€ pour un équipement unifocal et 700€ pour un équipement progressif pendant 4 ans semble en revanche très pertinente. Pour mémoire le prix moyen d’un équipement est inférieur à ces plafonds". En disant cela, le représentant des OLU va dans le sens contraire de bien des acteurs du secteur, qu'il égratigne au passage : "Nous entendons la colère des industriels, bien tardive pour défendre la filière. Où étaient-ils en 2012 quand nous les avons contactés et prévenus de ce qui allait se passer ?". Qui plus est, le porte-parole des OLU n'est pas d'accord avec ceux qui anticipent un effondrement de l'industrie hexagonale : "Nous pensons fortement qu’à terme ces plafonds n’auront aucune incidence sur l’excellence française. Les prix devront probablement être revus à la baisse pour coller enfin à la réalité du marché". Au-delà de ça, si M. Fournier accueille aussi favorablement le projet de limitation des remboursements c'est plus fondamentalement parce que, selon lui, il impacte l'existence des réseaux de soins. Réseaux contre lesquels, rappelons-le, son association s'est opposée au moment de la proposition de loi Le Roux. "Les plafonnements tels que proposés réduisent l’intérêt des réseaux, idée que nous véhiculons depuis le début", déclare-t-il.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter