Alors que les débats sur l'obligation d'ordonnance se sont polarisés sur les lunettes, les industriels de la contactologie s'interrogent sur le sort réservé aux lentilles. Ils réclament un encadrement identique à celui des lunettes correctrices.

Le Syndicat des fabricants et fournisseurs d’optique de contact (Syffoc), qui représente une douzaine d'acteurs* de ce secteur, applaudit le maintien de la prescription obligatoire à tout âge pour la délivrance des verres correcteurs dans le cadre du projet de loi Macron. En revanche, l'organisation s'interroge, et même s'inquiète, de voir pour l'instant les lentilles traitées à part, aussi bien dans les débats actuels comme, rappelle-t-elle, précédemment dans le cas de la loi Hamon. Simple oubli ? Omission volontaire ? Les membres du Syffoc réclament un alignement de la situation des lentilles sur celle des lunettes. Ils tiennent à rappeler que les lentilles sont des dispositifs médicaux (de classe IIa, si l'on veut être tout à fait précis) et qu'à ce titre ils "attirent l'attention du législateur sur le besoin impérieux de rétablir l'obligation de prescription médicale pour le port des lentilles de contact". Ce faisant, les adhérents du Syffoc insistent une nouvelle fois sur l'importance du rôle de l'ophtalmologiste qui doit, défendent-ils, "rester au coeur du parcours de soins du porteur de lentille de tout âge". Le contexte de baisse de la démographie médicale étant ce qu'il est, l'organisation tient dans le même temps à "encourager l'organisation de la coopération" entre tous les professionnels de la vue et ce "dans un cadre rigoureusement normalisé et sécurisé".

* Alcon Vision care– Amo – Bausch+Lomb –Coopervision –Horus Pharma – Johnson&Johnson Vision Care – L.C.S. – 2M Contact-Europtic – mark’ennovy – Menicon – Ophtalmic – Precilens.

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