Le 27 novembre, la direction du verrier a été reçue à la direction de la Sécurité sociale suite à son courrier adressé au gouvernement sur les orientations stratégiques choisies par la plateforme de santé.

Rappelons le contexte du dossier qui oppose Novacel à Santéclair depuis cet été. En juillet dernier, après un appel à candidatures, seuls trois verriers (Essilor, Seiko, Zeiss) sont référencés par la plateforme de santé dans le cadre de ce qu'elle qualifie de "nouveau type de partenariat". Réaction immédiate de Novacel : dans une lettre adressée aux ministres de la Santé et de l'Economie, la direction conteste ouvertement sa mise à l'écart dans le référencement des verriers. Pour faire valoir son point de vue, Novacel a ensuite été reçu, début octobre, au ministère de l'Économie, dans l'espoir que Bercy fasse bouger les choses, en clair "pour faire ré-ouvrir la concurrence au sein du réseau Santéclair", selon les propres mots de Roger Düning, le PDG de Novacel. En fin de semaine dernière, c'est à la direction de la Sécurité sociale que Messieurs Düning et Saillet (qui est directeur commercial de Novacel) ont cette fois été reçus, apprend-on dans un communiqué du verrier. "Le souhait de M. Düning via ce rendez vous est d'alerter la direction de la Sécurité sociale sur les conséquences des choix de Santéclair, tant au niveau de la liberté du patient que de l'opticien et de l'ophtalmologiste", explique Jenkiz Saillet. Lors de cette entrevue, le président-fondateur de Novacel a mis en cause ce qu'il estime être du dirigisme de la part des assureurs : "Les professionnels de santé doivent rester maîtres dans le choix des équipements, les patients doivent pouvoir avoir pleinement accès aux équipements qu'ils souhaitent et les industriels doivent avoir la possibilité de pouvoir bénéficier d'une libre concurrence dans leur activité". Et M. Düning d'insister : "Santéclair a été trop loin. Ses orientations mettent selon moi en danger la filière optique tout entière. Nous le voyons bien avec des réactions fortes de certains de nos confrères qui eux aussi remettent en cause ce modèle. J'espère que nous serons entendus par le gouvernement qui, je l'espère, interviendra pour un retour à une situation ouverte tant pour les opticiens que pour les industriels." Mise en cause par Novacel, la direction de Santéclair défend quant à elle, depuis le début, "le bien-fondé de son appel d’offre ainsi que le sérieux et la rigueur qui ont animé son déroulement".

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