Soutien de la Mutualité Française, le Ceges s'attire les sarcasmes du président de Soins Coordonnés, cette association qui s'oppose à la proposition de loi relative à la régularisation des réseaux mutualistes.

Le Conseil des Entreprises, Employeurs et Groupements de l'Économie Sociale (Ceges), en clair un regroupement d'employeurs associatifs et mutualistes, a pris position ces dernières semaines en faveur de la Mutualité Française. Assez logiquement au regard de sa nature, l'organisme se déclare totalement en phase avec les revendications et les attentes de la Mutualité. Comme elle, le Ceges dit vouloir promouvoir "une réforme en profondeur du système de protection sociale" qui "doit permettre la construction d’un système plus juste, fondé sur la solidarité". À cette fin, assure l'organisme, "la mise en place des réseaux de soins, permettant de mieux réguler les dépenses de santé" constitue, avec "le coût (sic) d'arrêt à l'inflation des dépassements d'honoraires, ce qu'il estime être "les premières pierres d’une réforme ambitieuse de notre système de santé", peut-on lire dans un récent communiqué.


Poudre aux yeux ! semble penser le Dr  Martial Olivier-Koehret, le président de l'association Soins Coordonnés, qui rappelons-le fédère les opposants (dont les opticiens sans étiquette syndicale et la Fnof) à la proposition de loi contre la légalisation des réseaux de soins mutualistes et des remboursements différenciés. Dans un billet posté la semaine dernière sur son blog, M. Olivier-Koehret a le Ceges dans sa ligne de mire. À le lire, il ne semble pas faire de doutes pour lui que "les mutuelles mobilisent leurs alliés et entendent soumettre les parlementaires à leur bon vouloir". Derrière les "bonnes intentions" déclaratives du monde des mutuelles, le médecin pointe un double langage et ce qu'il estime être leur vraie motivation : "augmenter la rentabilité". "Il s'agit bien de faire baisser les prix des professionnels et de moins rembourser les malades qui entendent continuer à choisir leur médecin et leurs professionnels de santé", s'indigne-t-il, bien décidé à ne pas désarmer avant l'examen du projet législatif par les sénateurs. Un texte qui, au demeurant, ne figure toujours pas à l'ordre du jour des intéressés...

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