Reçus ensemble par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), Guillaume Sarkozy, délégué général de Malakoff Médéric, et Thierry Beaudet, président du groupe MGEN ont échangé sur le thème de l'évolution du rôle des complémentaires santé.

Le 28 mai, l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis) a invité Thierry Beaudet (à droite), président du groupe MGEN, et Guillaume Sarkozy (à gauche), délégué général de Malakoff Médéric, à partager leurs vues concernant le rôle, les responsabilités et les perspectives des complémentaires santé. À l'unisson, tous deux estiment d'abord que les complémentaires santé sont actuellement entravées parce ce qu'ils appellent "le carcan réglementaire". Dans leur viseur, notamment, la récente refonte des contrats responsables. Ils y voient une augmentation des contraintes, ce qui rend selon eux les "marges de différentiation de plus en plus étroites". "Les coûts que nous supportons sont de plus en plus importants, mais on ne nous accorde aucun rôle et nous sommes cantonnés au statut de payeur aveugle", déplorent de façon plus générale les deux décideurs.

D'autre part, pour Thierry Beaudet comme pour Guillaume Sarkozy, la question des données de santé est un levier que les OCAM doivent pouvoir activer. Sans un mot pour la procédure européenne qui pèse actuellement sur le gouvernement à ce propos, ils réclament un accès des complémentaires aux données de santé en possession de l'Assurance maladie. Thierry Beaudet explique le but : "Etre plus efficient en ciblant les populations auxquelles s’adressent les programmes de prévention et en ayant les moyens, ensuite, d’en évaluer la pertinence." Tout en faisant valoir que "le consentement personnel est un sujet majeur", le président de la MGEN fait écho à la position de la Mutualité Française qui, rappelons-le, appelle à "revoir les prérogatives de l’Institut des données de santé (IDS) qui agirait en qualité de tiers de confiance, (et souhaite) mettre tous les acteurs concernés autour de la table et se fixer des règles déontologiques très strictes. "Guillaume Sarkozy va plus loin, plaidant de son côté pour un accès aux données personnelles non anonymisées, afin, justifie-t-il, de "construire une transversalité dans l’offre de soins".

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