Dans le dernier n° de Management, le fondateur de Sensee éclaire de son expérience un dossier consacré aux "flibustiers" du Net qui s'attaquent à des marchés jugés verrouillés.

Dans le n° actuellement en kiosques de Management, Marc Simoncini est invité à partager son expérience avec ceux que le mensuel qualifie de "flibustiers du business". L'expression désigne ces start-up françaises qui ambitionnent de se faire une place sur tel ou tel marché (pharmacie, justice, taxi, etc.), réputé "cadenassé". C'est dans ce cadre que Marc Simoncini s'exprime sur sa propre expérience en optique, avec Sensee. D'abord il est revenu aux origines du projet : "Un jour, j’ai acheté trois paires de lunettes d’un coup – je suis très maladroit. J’en ai eu pour… 1 800 euros ! Je me suis demandé comment trois petits bouts de plastique pouvaient coûter si cher. En France, le marché reste opaque, et les lunettes sont plus onéreuses qu’ailleurs. Depuis, je m’attelle à déverrouiller ce marché". Questionné ensuite sur les "obstacles" qu'il a rencontrés au moment de lancer Sensee, Marc Simoncini fait cette réponse : "Tous les acteurs de l’optique se sont ligués contre nous. Nous avons contrecarré leur principal argument, la dangerosité, en travaillant trois ans à la mise en place d’un cadre réglementaire approprié. Le fruit de ces efforts est la loi Hamon, qui ouvre la voie à la vente en ligne de lunettes. Mais nous n’avons pas fini de nous battre contre les lobbies". Appelé enfin à conseiller ceux qui, aujourd'hui ou demain, veulent tenter leur chance sur des marchés difficiles à pénétrer, le PDG de Sensee table sur le temps long… et l'investissement : "Il faut beaucoup d’argent, de patience et une vraie capacité de résistance parce que tout le monde est contre vous. Surtout, il ne faut jamais s’attendre à de bonnes nouvelles. Mais si le combat est juste, ça finira par marcher".

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.