Alors qu'un projet de loi concernant l'optique est en cours et que différentes organisations non-syndicales se développent ou émergent, l'Union des Opticiens appelle au dialogue et au débat avec les autres syndicats de la filière.

À chacun son rôle. Par communiqué, l'Union des Opticiens (UDO) "s'étonne de voir différents groupes se manifester en lieu et place des syndicats qui, rappelons-le, sont les instances représentatives auprès des ministères de tutelle". Ce qui inquiète Catherine de la Boulaye, que nous avons pu joindre au téléphone ce matin, c'est "de possibles interférences avec notre travail syndical. Il est étonnant de multiplier ainsi les organisations, collectifs et autre comité alors que les syndicats sont là pour, précisément, défendre le métier d'opticien et l'accès aux soins oculaires", insiste-t-elle. Et le syndicat de rappeler sa position sur fond de projet de loi Macron : "L'UDO s'est toujours opposé à la création d'une quatrième profession d'optométriste". Création envisagée, rappelons-le, par Bercy et ce contre l'avis du ministère de la Santé qui mise pour sa part sur une collaboration renforcée des trois O existants, ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens. Ce que défend l'UDO, est-il rappelé dans son communiqué, c'est "une évolution de la profession d'opticien vers l'opticien-optométriste", à partir d'une formation s'alignant sur le modèle européen LMD. Pour parler de ce sujet mais d'autres également, l'UDO appelle "à une concertation de toute la filière visuelle et a convié tous les syndicats". "Quand on a, comme nous au sein de l'UDO, la volonté et la mission de défendre la profession, notre porte est ouverte aux uns et aux autres", déclare Mme de la Boulaye. S'ils donnent suite à cette invitation, syndicats d'opticiens mais aussi syndicats de fabricants se retrouveront donc autour d'une même table prochainement.

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