Des chercheurs américains ont mis au point des implants miniatures capables de restaurer la vision chez des presbytes. Baptisé Raindrop, l'implant rend définitivement inutile le port de lunettes.

On le sait, la presbytie peut se corriger de diverses manières : par le port d'équipements correcteurs, lunettes ou lentilles, mais aussi par la chirurgie au laser, une solution qui, année après année, séduit de plus en plus de personnes. On sait moins en revanche qu'il existe une autre option : celle de l'implant. Dans ce domaine, une société américaine vient de dévoiler son invention, baptisée du nom de Raindrop. Il s'agit d'un implant pas plus grand qu'une tête d'épingle. Installé juste en dessous de la cornée, le Raindrop est constitué d'hydrogel, une substance composée à 80% d'eau qu'on retrouve également dans les lentilles. L'implant fonctionne en augmentant la courbure de la cornée et en permettant ainsi à l’œil de faire à nouveau une mise au point correcte. Si on doit ce procédé à une société californienne, ReVision Optics, c'est au Royaume-Uni que les premières opérations ont récemment eu lieu dans une clinique du Warwickshire.

Selon ses concepteurs, l'implant ne nécessiterait qu'une opération indolore de 10 minutes (et une anesthésie locale suffit) et ne couterait pas plus de 4 euros ! La technique présenterait également un avantage par rapport à la chirurgie laser. En effet, la chirurgie laser modifie la forme de la cornée afin de permettre à l’œil de voir à nouveau de près. Or, le problème de vision peut réapparaitre lorsque la cornée s'aplatit de nouveau avec le vieillissement de l’œil. De plus, en cas de faible luminosité, les personnes peuvent encore avoir besoin de lunettes. Raindrop lui, fournirait ainsi une solution plus efficace pour 10 à 15 ans. "Raindrop ne peut pas stopper le vieillissement de l’œil. Mais il peut aider à corriger la détérioration naturelle de la vision causée par le vieillissement", a précisé Mark Wevill, chirurgien au Leamington Spa où les premières opérations ont été menées. En outre, la composition en hydrogel serait davantage compatible avec l’œil que celle des implants cornéens utilisés jusqu'ici. "Ça m'a absolument changé la vie", a pu déclarer au Telegraph Lynda Marenghi, 57 ans, la première à avoir reçu cet implant d'un nouveau genre à la clinique du Warwickshire. Pour l'heure, seule la clinique Space Healthcare au Leamington Spa est autorisée à pratiquer cette technique. Avant de se généraliser ? La technologie ayant montré des résultats semble-t-il très prometteurs, des chirurgiens de toute l'Europe viennent en effet au Royaume-Uni pour l'étudier de plus près. 

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