Il y a trois ans, Marisol Touraine lançait un dispositif incitant les spécialistes à modérer leurs tarifs. Une enquête constate que cela ne fonctionne pas, notamment auprès des ophtalmologistes.

Souvenez-vous : fin 2012, la ministre de la Santé mettait en place le "contrat d'accès aux soins". Au centre de ce dispositif, il y a un échange donnant-donnant : les praticiens s'engagent à modérer leurs tarifs moyennant quoi ils peuvent bénéficier d'une baisse des charges sociales. Quant à leurs patients ils sont mieux pris en charge par la Sécu. Si l'on en croit une étude réalisée par le cabinet de courtiers en assurances Gerep à la demande du Figaro, ce dispositif n'a pas séduit. Pédiatres, gynécologues et ophtalmologistes, spécialités médicales sur lesquelles porte l'enquête, rechignent massivement à limiter leur tarification. C'est particulièrement vrai des ophtalmos dans les dix plus grandes villes de France, dont seulement 8 % ont fait le choix du "contrat d'accès aux soins". À Paris et Lyon c'est même encore plus criant : respectivement, seuls 2 et 4 % des ophtalmologistes ont opté pour le "contrat d'accès aux soins". Ailleurs, sur la ville de Nantes, aucun n'a joué le jeu...

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter