Aux Etats-Unis, des chercheurs pensent qu'il existe un lien entre l'herpès et l'apparition de la DMLA.

Ainsi donc le cytomégalovirus s'attaquerait à la rétine. Non ce n'est pas le nom d'un personnage tiré d'une BD d'Astérix et Obélix, mais la dénomination savante d'une variété d'herpès. Ce germe fabriquerait une protéine, le VEGF (Vascular endothelial growth factor, soit, en français, le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire), responsable de la multiplication des vaisseaux sanguins qui détruisent au fur et à mesure les tissus dont est faite la rétine. Après le tabagisme, la trop forte exposition solaire ou une alimentation déséquilibrée, un facteur supplémentaire vient ainsi s'ajouter à la liste des responsables de la survenue de la DMLA. Pour bien comprendre le rôle que joue le cytomégalovirus, il faut savoir que 80 % de la population le contracte dans la petite enfance, sans aucun trouble. Seulement voilà, les chercheurs américains ont mis en évidence que ce virus se réveille avec l'arrivée du grand âge. En clair, il monte en puissance à mesure que la personne vieillit. Et il serait d'autant plus virulent quand le système immunitaire présente des défaillances, ce qui est bien souvent le cas chez les personnes âgées atteintes de maladies chroniques. C'est dans ces moments-là qu'il produit en masse cette protéine qui "grignote", pour ainsi dire, la rétine.