Si les incidents répertoriés reculent, les ophtalmologistes restent, à leur grand désespoir, les médecins les plus touchés par les agressions.

Voilà un titre dont les ophtalmologistes se passeraient volontiers. Au palmarès, si l'on peut dire, des spécialistes de santé les plus concernés par des agressions, ils décrochent la palme. Selon l'Observatoire pour la sécurité des médecins mis en place par Ipsos pour le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM), et publié hier mardi 16 avril, 46 incidents ont été déclarés en 2012 par les ophtalmos. C'est moins que l'année d'avant (53 incidents enregistrés en 2011) mais c'est toujours plus que les agressions touchant les psychiatres et les dermatologues qui complètent le podium, si l'on peut dire encore.
Ces incidents se caractérisent le plus souvent par des agressions verbales (66 % des déclarations). Les actes vont rarement au-delà des insultes, des menaces et des intimidations. De même, vols et vandalisme représentent une petite minorité des incidents (12%). À l'origine de ces situations, il y a semble-t-il plusieurs causes : un refus de prescription ou un temps d'attente jugé trop long sont des facteurs de dérapages fréquemment avancés. Mais celui qui domine le plus c'est le reproche que fait le patient d'une mauvaise prise en charge. D'après le CNOM, ces incidents se concentrent surtout en Île de France ainsi que dans la capitale et dans le Nord.

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