Comment les Français choisissent-ils leurs professionnels de santé ? À cette question, le baromètre des droits des malades commandé par le Collectif interassociatif sur la santé apporte des éléments de réponses.

À la demande du Collectif interassociatif sur la santé (CISS), qui réunit en son sein différentes associations de santé, LH2 réalise un baromètre questionnant les Français sur ce qui détermine leurs choix en matière de santé. Et d'abord en matière de choix d'un professionnel ou d'un établissement. Près de 9 personnes interrogées sur 10 prennent conseil en priorité auprès de leur médecin traitant, d'un spécialiste mais aussi du pharmacien. Ce sont donc les trois sources principales d'information, loin devant les proches (8%) et très loin devant les complémentaires santé, qui ne pèsent qu'1% dans les résultats. Autant dire que le corps médical continue d'occuper la place de référence quand il s'agit d'aiguiller et d'orienter le parcours du client/patient. Pour autant, cela ne signifie pas que les Ocam n'ont aucun rôle dans la construction de l'information en matière de santé. Ainsi, plus de la moitié des sondés (52 %) considère que les complémentaires santé ont toute légitimité pour représenter et défendre, si besoin est, les intérêts des usagers du système de santé. Un pourcentage presque équivalent à celui des associations de patients qui, elles, enregistrent 57 % des avis. Il est à noter que cette cote de confiance des Ocam est en progression continue ces dernières années.

Le baromètre s'est également penché sur l’intérêt des Français pour Internet comme source d’informations en matière de santé. Quoiqu'ils se montrent toujours preneurs d'infos sur le web (57% des Français trouvent ainsi que l’information disponible en ligne leur permet d’être mieux informés pour dialoguer avec le médecin), ils restent cependant assez sceptiques quant à sa fiabilité et sa pertinence en général.  Enfin, questionnés sur un éventuel renoncement aux soins dans les dernières années, 25 % des sondés déclarent avoir renoncé à la consultation d'un médecin en raison d'un coût jugé trop élevé. Soit parce qu'ils ne pouvaient pas avancer le montant de la consultation, soit parce que les dépassements d'honoraires pratiqués étaient trop lourds à supporter. 

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