Emmanuel Roux a pris la présidence de l'Association des complémentaires santé dont l'objectif est de coordonner la mise en oeuvre technique de la généralisation du tiers-payant voulue par le gouvernement.

Président du tiers-payant. On pourrait tout à fait le surnommer ainsi. Directeur général de la Mutualité Française, Emmanuel Roux (photo) a été élu le 30 juin à la tête de l'Association des complémentaires santé co-fondée, rappelons-le, par trois fédérations : la Fédé­ration française des sociétés d'assurances (FFSA), le Centre technique des institutions de pré­voyance (Ctip) et la Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF). Une vingtaine d'institutions de prévoyance, de sociétés d'assurances et de mutuelles y sont représentées. Agrégé et énarque, Emmanuel Roux est secondé par deux vice-présidents, Pierre François, directeur général de Swiss Life prévoyance santé, et Jean-Paul Lacam, délégué général du Ctip.

À travers cette structure commune, c'est toute l'organisation technique de la généralisation du tiers-payant à venir qui doit être pensée. Et ce, selon la volonté affichée de l'association, en collaboration étroite avec les professionnels de santé. Rappelons que la dimension technique du tiers-payant généralisé est depuis près d'un an au coeur des débats, non seulement politiques, mais aussi et surtout corporatistes. Marisol Touraine, la ministre de la Santé souhaite en effet "un flux unique de paiement" aux professionnels de santé, ce qui implique des modalités de mise en oeuvre convergentes entre les opérateurs privés, les Ocam donc, la Sécurité Sociale, les éditeurs de logiciels, etc… Bref, un véritable casse-tête en perspective qui, à n'en pas douter, fera encore débat. L'Association des complémentaires santé aura donc bien besoin des trois prochains mois pour penser la cohérence d'un dispositif global. De fait, elle doit rendre sa copie au ministère le 31 octobre prochain au plus tard.

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