Les syndicats qui oeuvrent à sa reconnaissance ont de bons espoirs de voir avancer le dossier de l'optométrie en 2015. Contredisant l'actuelle position d'hostilité affichée par le gouvernement.

"Depuis le temps que ça dure, ça ressemble à une guerre des nerfs", murmure quelqu'un dans l'auditoire en écoutant le président de l'Association des Optométristes de France à la tribune, lors de son intervention de clôture, hier, du Congrès d'optométrie et de contactologie. Philippe Verplaetse n'en démord pas, l'assurant sur tous les tons : non, le dossier de la reconnaissance de l'optométrie n'est pas enterré par le gouvernement. Et Catherine de la  Boulaye, présidente de l'Union des Opticiens et Jean-François Marinacce, à la tête du Syndicat national des opticiens-optométristes, également présents au congrès, d'être tous ensemble à l'unisson. Tout comme M. Verplaetse, ils assurent que "le ministère n'a pas fermé la porte à l'optométrie". Ils évoquent les multiples contacts et relais qui, de l'Elysée à Matignon en passant par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, sont ouverts à un encadrement législatif de l'optométrie en France. Comment expliquer dès lors que la ministre de la Santé se soit à plusieurs reprises prononcée contre la règlementation chez nous de l'optométrie ? À en croire le représentant de l'AOF, ce serait avant tout une posture du gouvernement qui, ainsi, ne braque pas les ophtalmologistes à l'heure où, on le sait, se fait entendre la grogne des médecins libéraux contre le tiers-payant généralisé. Quand cette contestation retombera, le dossier de l'optométrie sera-t-il alors réexaminé au ministère de la Santé ? Les syndicats l'espèrent vivement, à commencer par Mme de la Boulaye qui table sur de "vraies avancées" en 2015. M. Verplaetse, lui, tient à rappeler que le député Gérard Bapt travaille actuellement à la rédaction d'une proposition de loi, et ce en étroite relation avec le ministère de la Santé… Bref, le sort de l'optométrie est loin d'être scellé.

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